Martin Brudnizki, l’électron libre du design

Il signe les projets hôteliers les plus audacieux du moment, les mises en scène les plus étonnantes. Acteur autant qu’observateur d’un univers qui bouillonne de créativité, Martin Brudnizki a sa propre vision du luxe contemporain.

Texte Celine Baussay

La liste de ses réalisations ressemble à un sommaire d’Hôtel & Lodge : quelques-uns des plus beaux hôtels du monde, mais aussi des bars, restaurants et clubs privés les plus surprenants, y figurent. Le Soho Beach House à Miami, l’Eden Rock à Saint-Barth, plus récemment le Pendry West Hollywood à Los Angeles, le 25hours Hotel à Copenhague, le Fouquet’s Barrière New York et l’impressionnant rooftop bar du Ritz-Carlton, également à Manhattan, c’est lui. Le Grand Mazarin de Maisons Pariente et La Fantaisie du groupe Leitmotiv (ex-Steller Hotels), qui ouvrent très prochainement à Paris, encore lui. Ou plus exactement l’agence Martin Brudnizki Design Studio, basée à Londres et à New York, qu’il a fondée en 2000 et qui travaille au cas par cas : « J’essaie de ne pas imposer un style, d’être à l’écoute de mon client et de l’endroit, dit-il. Les points communs de tous, ce pourrait être l’idée d’un confort sublimé, un sens de la théâtralité, l’émerveillement. »

Dandy chic toujours tiré à quatre épingles, l’homme, Suédois de naissance, est aussi discret que son design est opulent, fantasque, glamour… et éclectique. Le temps, les modes n’ont pas de prise sur son imagination, même si certaines tendances ne lui échappent pas : « Les consommateurs veulent désormais de la qualité, de l’élégance, mais dans une atmosphère décontractée et avec plus de touches locales dans la gastronomie, l’artisanat… Je remarque aussi un effet des réseaux sociaux : l’accent doit davantage être mis sur les éléments de narration de la décoration pour les transporter, leur offrir une évasion… »

Les destinations coups de cœur de Martin Brudnizki

« J’ai passé récemment dix jours en Égypte : au Caire, à la Villa Belle Époque, avant d’embarquer pour Louxor, au Winter Palace, et de descendre le Nil sur une dahabiya jusqu’à Assouan. C’est incroyable de voir à quel point la vie a peu changé dans certains endroits… Je pense que mon hôtel préféré dans le monde est Le Sirenuse, à Positano. Il est géré par une famille et était à l’origine une maison familiale, ce qui fait souvent les meilleurs hôtels. Je retourne plusieurs fois par an en Italie. J’ai la chance de travailler sur le Splendido à Portofino, une icône de l’hospitalité italienne. Je rêve souvent de siroter un verre sur la terrasse qui surplombe la baie. Il n’y a pas de plus belle vue au monde. Un voyage en Bavière et au Tyrol figure également en tête de ma liste pour cette année : une tournée des “Schloss” (les châteaux, Ndlr) et des “schnitzels” (escalopes de veau panées, Ndlr), des paysages magnifiques, avant un peu d’opéra à Vienne. »

Article paru dans le numéro 128 d’Hôtel & Lodge.

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