Gleneagles Townhouse, dandy urbain

Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû / Photos DR

À 100 kilomètres d’Édimbourg, The Gleneagles Hotel, domaine aristocrate champêtre ceint de 350 hectares de lande, s’apprête à fêter son centenaire. Sharan Pasricha, 43 ans, fondateur du groupe hôtelier Ennismore (Hoxton, Mama Shelter…), qui l’a racheté en 2014, a souhaité agrandir la famille en ouvrant un deuxième hôtel, lui aussi Leading Hotels of the World, à St Andrew Square : Gleneagles Townhouse. Quatrième chapitre pour cette demeure, résidence privée construite à la fin du xviiie siècle par le huitième comte de Dalhousie, puis siège social de la British Linen Bank et de la Royal Bank of Scotland, d’où la chambre forte transformée en spa. Charlie North, architecte d’intérieur d’Ennismore, a conservé l’élégance altière des bâtiments victoriens, essaimant 33 chambres dans un dédale de couloirs et d’escaliers.

Direction la master room, 40 m2 avec vue, au troisième étage, cueillie, lorsqu’on y pénètre, par un air jazzy échappé de l’enceinte Marshall. On enfile ses sleepers (pantoufles) de velours vert pour glisser, sans bruit – les tapis posés sur le parquet amortissant les pas – de la fenêtre à la salle de bains dont le papier peint Brunschwig & Fils conte, en déclinaison de verts, une scène de chasse. Fin prêt, après avoir croqué les gourmandises disposées sur le bar, à tester le super matelas Sleepeezee. Si le sommeil tarde, on se promet de grimper, discrètement, en sleepers, au Lamplighters, bar perché au dernier étage, pour, en guise de somnifères, s’offrir quelques cocktails de Stefanie Anderson, tout en regardant les lumières de la ville et les hautes statues coiffant Gleneagles Townhouse.

Article paru dans le numéro 132 d’Hôtel & Lodge.

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