« Les conversations » #5 : entretien avec Arnaud Donckele, chef triplement étoilé du restaurant gastronomique la Vague d’Or, à l’hôtel Cheval Blanc à St-Tropez.

« Les Conversations », nouveau format d’échange d’Hôtel & Lodge et du collectif Singularités a reçu Arnaud Donckele, chef cuisinier triplement étoilé du restaurant gastronomique la Vague d’Or, à l’hôtel Cheval Blanc St-Tropez.

Interrogé par Laurence Faye du collectif Singularités HFT, Arnaud Donckele a commenté en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses répercussions sur le secteur de l’hôtellerie/restauration.

« La crise actuelle, c’est une autre approche du métier et de l’humain », confie Arnaud Donckele depuis son appartement parisien. Le chef a fait le choix de quitter sa Provence, le temps du confinement. « Aujourd’hui, je discute davantage avec mes équipes, avec les producteurs », ajoute-t-il. « J’essaie de saisir des opportunités dans ce qui est en train d’arriver, humainement et professionnellement. » Il laisse notamment une plus grande liberté de réflexion à ses équipes « Il y a des choses que je n’aurais pas forcément laissé faire avant ».

Arnaud Donckele prend d’ailleurs le temps d’échanger avec ses collaborateurs, via les différents moyens de communications : SMS, Whats’App, plateformes de conversations à plusieurs… tout en s’adaptant au maximum aux besoins de chacun : « je pense aussi à mes jeunes employés qui se trouvent dans 20 mètres carrés tous seuls… ». Il s’arrange aussi pour maintenir un lien avec les producteurs. « J’essaie de les avoir entre 1h à 1h30 par semaine, selon les disponibilités de chacun. »

Justement, ce nouveau lien qui unit les Français à leurs producteurs l’interpelle : « deux secteurs qui ont été en difficultés sociales, les producteurs et les infirmiers, sont devenus nos protecteurs », constate-t-il. « Les gens ont redécouvert l’importance de leurs producteurs, de la localité ». Mais à ses yeux, le respect du produit est un savoir-faire qu’il pratique déjà. « Je n’ai pas eu besoin d’attendre un virus pour avoir cette notion. On a toujours pris conscience de la nature, des producteurs, du respect de la terre. » Par ailleurs, explique-t-il, cela ne l’empêchera pas de suivre la demande d’un client, même s’il désire autre chose que du hors-saison. « Le tout c’est d’anticiper les choses ».

« On évolue avec notre métier », conclut-il. « Nous ne sommes que des suiveurs, mais nous suivons bien. »

Texte : Charlotte Engel – Hôtel & Lodge

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