« Les Conversations », nouveau format d’échange d’Hôtel & Lodge et du collectif Singularités HFT, a reçu Cécile de Labrousse, directrice des opérations hôtellerie des Maisons d’Arles.
Interrogée par Laurence Faye, du collectif Singularités HFT, Cécile de Labrousse a commenté, en tant qu’actrice de premier plan, la crise actuelle et ses répercussions sur le secteur de l’hôtellerie/restauration.
« On a été soudé »
« Le confinement a été une période propice, bien que particulière, elle a été bénéfique », indique Cécile de Labrousse.
« Nous sommes en perpétuel mouvement. On fait beaucoup de choses très bien, mais on se remet beaucoup en question, on est constamment sur du working-progress, ce qui permet d’évoluer ». C’est sans doute cet esprit de cohésion et de partage qui a permis aux Maisons d’Arles de grandir et de survivre à cette crise.
Pour cette collection, « l’important, c’est le partage. Chaque personne a une idée, une voie, une opinion. L’ensemble de nos décisions sont prises en team, chaque maison a son identité, son ADN, mais au sein de la team, nous avons le même programme. Que ce soit au Nord-Pinus ou à l’Arlatan, il y a des responsables, mais on travaille à quatre ensembles. C’est beaucoup de travail collaboratif sur des sujets forts et stratégiques. Chacun peut s’épanouir dans son travail ».
Une région et un ADN riches, propices à l’hospitalité de demain
Arles, classée au patrimoine de l’Unesco, est une ville foisonnante qui brille depuis l’Antiquité. Située à une heure d’Avignon et Marseille, au pied de la réserve naturelle de Camargue, elle mêle culture et environnement.
Les Maisons d’Arles est au départ un projet impulsé par Maja Offmann : « Les maisons d’Arles, c’est la genèse, la richesse de la faune et la flore, et la volonté de l’observer et de la préserver ». C’est aussi un concept ouvert, rythmé par un programme artistique extrêmement dense fait de rencontres avec des artistes : « ce sont avant tout des aventures humaines, la réelle sensibilité incroyable de Maja Hoffman pour l’art, les artistes, et sa grande connaissance dans ce domaine. En fait, ce sont les rencontres humaines qui font que les projets naissent », nous explique Cécile de Labrousse.
La vision très avant-gardiste de Maja Hoffman fait des Maisons d’Arles un hébergement qui sort des codes. « L’hôtellerie est très hiérarchisée, avec des étoiles. Nous, nous sommes l’antithèse de tout ça. Nous voulons accompagner au mieux cette nouvelle génération, puisque nos clients de demain sont les générations Y et Z d’aujourd’hui. Je pense qu’il faut simplifier les choses. Le plus important, ce ne sont pas les codes, pas les étoiles, c’est la sincérité », conclut Cécile de Labrousse.
Texte : Joséphine Estour – Images : Gianni Villa.