Reine de beauté, chanteuse, comédienne et animatrice tv, l’ex-Miss France parcourt chaque année des milliers de kilomètres pour aller embrasser sa famille polynésienne. L’ambassadrice de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui nous embarque vers ses paradis d’outre-mer.
Propos recueillis par Monique Delanoue-Paynot / Photo de couverture Anka
Pour coiffer le précieux diadème de Miss France, en 1999, vous aviez parcouru 15 000 km : un voyage que vous réitérez sans vous lasser ?
Oui, et j’aimerais tellement de mon vivant que Air Tahiti Nui programme des vols plus courts (rires) ! Je suis née à Papeete, j’ai grandi là-bas, ma famille y réside toujours. C’est long, loin. Ce n’est pas un voyage que l’on décide de faire sur un claquement de doigts, du jour au lendemain. Mais quand vous arrivez là-bas, la connexion à la nature est si extraordinaire que vous oubliez le vol.
Avec une mère descendante de la famille royale de Raiatea (Ndlr : une île volcanique polynésienne, l’une des plus grandes après Tahiti), la couronne était déjà dans votre famille. Un destin ?
Oh, il n’y a plus de royauté en Polynésie ! Il est vrai que les femmes du côté de ma mère sont de vraies Polynésiennes de souche royale, descendantes de la reine Pomare IV, qui ont épousé des Français. L’une de mes grands-mères s’est mariée avec un armateur.
D’où votre ADN voyageur… Un père russe d’origine polonaise, une grand-mère paternelle roumaine, belle mixité !
J’avoue ne pas connaître d’autre métissage de cette forme. C’est lui qui explique mon goût du voyage depuis l’âge de six mois. Toute petite, mes parents se sont séparés, mon père vivait à Paris, ma mère à Tahiti, et jusqu’à l’âge de 13 ans, j’ai fait l’aller-retour entre la France et la Polynésie. Je connais ce voyage par cœur, sans appréhension car il signifie un retour à mes racines, mes origines. Et à ma famille, que je n’ai pas en métropole.
Ambassadrice d’Air Tahiti Nui*, une évidence ?
Pour moi, oui ! Le voyage commence quand on entre dans l’avion. Passer la porte, être pris en charge par un personnel hyper-chaleureux, des hôtesses qui vous offrent une fleur de tiaré à l’odeur enivrante… Waouh, déjà, avant même de décoller, vous partez dans l’ailleurs.
Voix de velours, fleur à l’oreille, vous exprimez l’amour de votre île avec un album, Paris-Tahiti. « Chaque morceau, chaque note est une invitation au voyage », dites-vous.
Cet album fait voyager depuis son salon en fermant les yeux ! Percussions en bois, flûtes nasales, ukulélé transcendent le Mana, la force sacrée d’un paradis perdu que les gens ne connaissent pas. J’invite, à travers mes chansons et les sonorités polynésiennes, à rêver à ces îles, des grains de sable au milieu de l’océan Pacifique, aux lagons transparents ponctués de bungalows sur pilotis, à l’arrière-pays sauvage, aux cascades, aux plages. Je livre un album personnel qui raconte ma vie.
Aujourd’hui, êtes-vous profondément parisienne ou éternelle tahitienne ?
Je reste l’enfant du pays des îles, habitée des deux cultures. J’aime Paris, mais la Polynésie reste mon ancrage, ma force et un lieu de repli.
Êtes-vous sensible aux beaux hôtels ?
Qui n’en rêve pas ? Mais mon grand-père, défenseur du conseil économique et social en Polynésie, se battait pour la petite et moyenne hôtellerie, qui a un charme fou. C’est une manière de découvrir un pays ancré dans sa culture. Pour avoir beaucoup voyagé à travers le monde entier et visité les cinq continents, j’ai apprécié toutes sortes d’hôtels, d’une à cinq étoiles. Le voyage ouvre l’esprit, quel que soit l’hébergement.
Le coup de cœur de Mareva Galanter : Air Tahiti Nui, « mon hôtel de l’air »
« Je pourrais presque vivre à bord de ces avions. J’y passe jour et nuit, déjeune, dîne, comme à l’hôtel ! Le charme, le service, les sourires, la douceur m’emportent dans l’ambiance polynésienne. Je connais les équipages, ma fille (Manava, 8 ans, dont le papa est l’animateur radio et TV Arthur, Ndlr) leur raconte ses histoires, la relation est familiale. On a l’impression de se connaître, entre Polynésiens, Français, Canadiens, Américains. Au-delà d’être leur ambassadrice, je considère la compagnie Air Tahiti Nui comme un réel partenaire grâce auquel j’ai pu aller enregistrer mon nouvel album avec mes musiciens parisiens et rapporter ma culture, mon histoire. Monter à bord fait partie de ma vie. »
Article paru dans le numéro 132 d’Hôtel & Lodge.