Laurence Ferrari : « Pour moi, voyager est une grande liberté. »

Avec charme, glamour et compétence, la grande prêtresse de CNews fait la part belle à l’actualité politique, mais revendique en secret la sensibilité d’un ailleurs, profond et universel. De l’Italie à Madagascar, en passant par la Corse et l’Autriche, rencontre avec une voyageuse d’émotions.

Propos recueillis par Monique Delanoue

Qu’évoque pour vous le voyage : un désir, une réalité, une contrainte ?
Je suis une voyageuse dans l’âme, quoique sédentaire dans ma vie. Chaque voyage est un déchirement. Je ressens cette ambivalence entre la difficulté du départ, la réalité à quitter le nid, mais une fois lancée, c’est un bonheur que je mets au rang des grandes libertés. Alors oui, c’est un désir.

Côté bagages, vous emportez votre maison ?
J’ai tendance à faire d’énormes valises, perdre un temps fou à cristalliser mes angoisses dans ce que je vais emporter. Au-delà du vestimentaire se nichent mes « gris-gris », mon environnement. Pour ensuite me sentir libre comme l’air en ayant besoin de presque rien (rires) !

Avion, train, voiture… où va votre préférence ?
La voiture ! Un espace de liberté et de calme pour écouter de la musique, ce que j’apprécie énormément. J’adore conduire durant six, huit heures.

Dans quel pays vous conduit votre chemin de vie ?
L’Italie, un totem. Toute ma famille est originaire du nord de ce pays, c’est celui de l’enfance, la terre natale. J’ai baigné dans la culture italienne auprès de mes grands-parents avec lesquels on chantait de l’opéra tous les dimanches midi.

« Le Grand Hôtel de Cala Rossa, une bulle de sérénité où je me sens protégée de tous les fracas du monde. » Dans l’anse du golfe de Porto-Vecchio, ce chaleureux 5-étoiles est membre de Relais & Châteaux. © C. Moirenc

Et la possibilité d’une île ?
La Corse, comme une évidence. J’y ressens des vibrations internes. L’impression d’être au bon endroit, au bon moment. Il y a une connexion avec le minéral de cette île entourée d’eau et de ciel, en symbiose totale. Ma préférence va au sud, en particulier Porto-Vecchio et ses alentours.

Vous dites « aimer les lieux paisibles qui racontent une histoire »…
Parce que je suis née au bord d’un lac entouré de montagnes, cette énergie tellurique me correspond. J’aime l’idée de cette eau lisse en surface et tourmentée au plus profond, là où se cachent les émotions.

Le luxe hôtelier vous séduit-il ?    
S’il est très épuré, oui ! Je ne recherche pas l’ostentatoire, même si je suis sensible au baroque d’hôtels historiques à Rome, Venise ou Vienne, mais une forme d’ascèse, de pureté dans les lignes et les matériaux me séduiront beaucoup plus.

Être l’épouse d’un violoniste (Renaud Capuçon, NdlR) rend-il l’amour de l’art lié au voyage ?
C’est indissociable. L’un de ses lieux de prédilection, où il joue tous les ans, est Salzbourg. Merveilleux, pétri d’ondes musicales incroyables. Toutes les vues avec le fleuve, la vieille ville, les petites collines et son château me bouleversent.

« Paris, Vienne, Venise… J’adorerais embarquer à bord de l’Orient-Express. » Ce train de luxe est la promesse d’un art de vivre légendaire, celui des Années folles.

Gardez-vous des souvenirs de pays traversés ? 
Très peu, la résonance s’efface hors contexte. Mais je garde précieusement des petits cadres rapportés de Madagascar à l’occasion d’un de mes voyages pour SOS Villages d’Enfants, une association qui protège leurs droits à travers le monde.

Vos voyages de rêve ?
Une croisière dans le Grand Nord. Voir les grands singes au Congo. Et embarquer à bord de l’Orient-Express avec mon fils, qui est un fou de trains ! Voilà un joli programme pour les années à venir.

Son coup de cœur : Brach Paris, un hôtel d’évasion

«Dès la réception, l’accueil, les ondes, l’équipe, c’est déjà un voyage en plein milieu du 16e arrondissement. J’adhère à la décoration de Starck à 200%: de l’Afrique au Mexique, à l’Inde, à l’Italie, elle nous emmène vers l’ailleurs sans jamais nous perdre. Je m’y sens bien! J’attends d’un hôtel qu’il me surprenne et que j’y retrouve mes marques. Ici, entre les terrasses plongeant sur Paris, la vue sur la tour Eiffel, l’espace bien-être avec sa piscine qui est un véritable bain de jouvence, j’ai trouvé mon idéal. J’attends avec impatience l’ouverture des Brach à Rome et Venise. »

© Guillaume de Laubier

Entretien publié dans le numéro 115 d’Hôtel & Lodge

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