Jeune directeur général, 36 ans, du groupe Beaumarly, Hugo Cassaro orchestre les opérations, la création, le développement des hôtels, restaurants et clubs. Avec, au centre de ses propos, étonner les clients, leur proposer, comme il aime, lui, une vision décalée du luxe.
Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Sportif, avenant, le verbe affirmé et clair, Hugo assure d’emblée : « Ma vie, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, aurais-je tendance à dire, c’est Beaumarly, marque née de la contraction du Café Beaubourg ouvert face au Centre Pompidou et du Café Marly inauguré en 1994 au cœur du Louvre. Je suis tombé dans la marmite de l’hospitalité en étant serveur au Café Marly, justement. Un job d’étudiant pendant ma troisième année d’école de commerce. J’ai adoré le rythme, le contact avec les clients, l’attention à chaque détail. J’ai découvert un univers en phase avec mon tempérament, mon caractère. Diplôme acquis, après avoir travaillé dans l’hospitalité entre Paris et Ibiza, pour d’autres groupes, j’ai accepté en 2015 le poste de manager du Matignon, retrouvant Beaumarly. Désormais je m’occupe du développement des quinze marques et de toutes les ouvertures. Récemment, je me suis associé aux fondateurs, Gilbert et Thierry Costes, dans les maisons Thoumieux, L’Aventure et le Germain. Heureux, même si c’est stressant, de l’ouverture récente de L’Aventure, avenue Victor Hugo à Paris, regroupant sous un même toit un club privé, un restaurant à la carte signée Yannick Alléno et un 5-étoiles de poche, 8 suites et 7 chambres, décorées par Martin Brudnizki, en cours de finition. L’Aventure a pour vocation de devenir comme les deux autres marques hôtelières, Thoumieux et les hôtels Amour, le fer de lance d’une collection en France et à l’étranger. Pour moi qui aime voyager, c’est un plus. Je me rends ainsi fréquemment dans les capitales européennes, notamment à Bruxelles pour coordonner une ouverture prochaine, et aux États-Unis, que j’affectionne particulièrement, pour étudier au plus près les offres, discuter avec des partenaires éventuels, humer l’air du temps ».
Se ressourcer, vivre
« Certes, mon travail m’accapare, mais j’ai aussi une femme, des amis et besoin d’évacuer le stress quotidien sur un court de tennis et sur une paire de skis. Je suis davantage mer que montagne. Et oui, je prends des vacances en famille, avec deux destinations coups de cœur, le sud de la France, la Côte d’Azur en tête, et les États-Unis, source d’inspiration infinie, tant personnelle que professionnelle. J’aime les hôtels au luxe décalé, non clinquants, qui se préoccupent au-delà de la notion d’argent de surprendre, satisfaire leurs clients, par une approche différente. J’adore ceux de Jean-Louis Costes, frère de Gilbert, à Paris mais aussi à Londres, le At Sloane, un de mes préférés dans la capitale britannique avec le Chiltern Firehouse (actuellement fermé après un incendie en février dernier, Ndlr), des 5-étoiles qui bougent, qui osent. Et à West Hollywood, je descends toujours au Château Marmont, ouvert en 1929. »
Article paru dans le numéro 139 d’Hôtel & Lodge.