Longtemps sous protectorat anglais, pour échapper à la mainmise de la France, les îles Cook, contrairement à la Polynésie française, souffrent d’un déficit hôtelier haut de gamme. Seul le Pacific Resort Aitutaki mérite quelques étoiles.
TEXTE GIL GIUGLIO AVEC AURÉLIE RESCH – PHOTOS GIL GIUGLIO SAUF D.R.
Situé sur la partie ouest d’Aitutaki, l’une des quinze îles constituant l’archipel Cook, non loin d’un marae, site sacré maori, le Pacific Resort Aitutaki est une des rares structures hôtelières chics de cet état indépendant du Pacifique. Il appartient d’ailleurs, à juste titre, au cercle élitiste des « Small Luxury Hotels of the World ». Vingt-sept villas se partagent 28 hectares de jardins luxuriants ourlant la mer. Le cabinet londonien d’architecture et de design Eden Hall les a voulues spacieuses avec parquet en teck et acajou aux larges lattes pour créer d’emblée une ambiance chaleureuse et exotique sous les toits tressés.
Lin et coton clairs apportent une note féminine dans cet univers où le bois sombre s’impose. On y paresse dans la pénombre et la fraîcheur lorsque le soleil écrase la terre et les hommes avant, le soir venu, de se retrouver autour de la piscine à débordement pour savourer quelques cocktails à base de fruits frais préparés par le barman du Black Rock Café. Puis de s’attabler au Rapae Bay qui domine la mer, offrant l’un des panoramas les plus saisissants de la planète.
Adrian Hickey, le chef exécutif australien, souvent couronné par ses pairs, y trousse de belle manière les poissons justes pêchés proposant le traditionnel mahi mahi, dorade rôtie à la vanille, ou encore le wahoo, plus connu sous le nom de thazard noir ou de thon banane. Un menu tout en saveurs et légèreté qui peut, à la demande, devenir panier pique-nique pour partir explorer les alentours : côté mer, en voilier ou en kayak ; côté terre, à bicyclette pour aller jusqu’au village proche d’Amuri, voire pour les fanatiques de moteurs s’aventurer en Land Rover tout terrain dans la jungle ou la forêt.