L’Indigo Pearl à Phuket

A Nai Yang Beach, sur la côte nord-ouest de Phuket, l’Indigo Pearl décline art contemporain, béton, verre et métal. Conçu dans l’esprit d’une manufacture du début du xxè siècle par l’architecte Bill Bensley pour la famille Na-Ranong, notable fortuné grâce à l’étain, le resort réhabilite le passé de l’ île.

TEXTE ÉLODIE DECLERCK – PHOTOS GIL GIUGLIO

Sous son impressionnante hauteur, le lobby décline colonnes entourées de métal tressé et lustres en verre soufflé.
Sous son impressionnante hauteur, le lobby décline colonnes entourées de métal tressé et lustres en verre soufflé.

INOX NOIRCIS, MURS DE BÉTON BRUT OU CIRÉ, sols en ciment poli, lourdes portes coulissant autour de poulies, bureaux et tables métal rivetés en bronze apparent, service de table « mécano » aux extrémités en forme de clés à molette ou à oeil contre-coudée… Imaginé par l’architecte américain Bill Bensley, véritable star de l’hôtellerie en Asie avec une centaine de réalisations à son actif, l’Indigo Pearl joue sur le passé de son propriétaire Wichit Na-Ranong, magnat de l’étain qui fut aussi la première ressource de l’île jusqu’en 1992, année de fermeture de la dernière mine.

Construit en lieu et place du « Pearl Village », le resort déploie 277 chambres et suites, trois immenses piscines à débordement, des restaurants aux noms pertinents – « Le Rivet », « La Mine d’étain », « Le Syndicat de l’étain » – et un spa pour le moins insolite, caché dans la luxuriante végétation tropicale. Suspendu tel un nid dans un banyan millénaire, le « Coqoon Spa » humanise les lieux. Dans une démarche holistique de reconnection du corps et de l’esprit, on y dispense des traitements aux huiles à base d’herbes traditionnelles et d’essences rares.

 

Dans les chambres, mobilier ultra moderne, lignes saillantes et codes réinventés, l’intérieur devenant l’extérieur et vice versa grâce à des baignoires installées en plein air, des terrasses suspendues et des pankawallas, larges ventilateurs lumineux autrefois utilisés dans les ateliers surchauffés. Sept suites baptisées « Pearl Shells » se démarquent : la « Bensley» et son univers coloré, la « Black Tie », tout en noir et blanc truffée de pop art à la Andy Warhol, ou encore la « Captain Miles», coffres en laiton imposants et murs de bois brut, du nom du capitaine australien qui apporta la première drague d’étain à Phuket en 1909.

Adoucissant l’impressionnante carcasse de fer, l’art équilibre judicieusement l’ensemble : oeuvres contemporaines de John Underwood, artiste australien installé sur l’île, mur graphique peint par l’américain Sean Scully sur le modèle de sa série « Wall of light », sculptures et tableaux jouant les contrastes de textures et de couleurs, aménagement paysager mêlant jardins de poche, palmiers argentés et buissons de jasmin bleu… Par cette approche artistique, l’Indigo Pearl redore le blason de l’île de Phuket, à la réputation tant dévoyée.

Première catégorie de chambre, la Pearl Bed Suite imbrique sur 65 m2 intérieur et extérieur.
Première catégorie de chambre, la Pearl Bed Suite imbrique sur 65 m2 intérieur et extérieur.

 

 

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