Esiweni Luxury Safari Lodge domine la situation. Observatoire surplombant la savane et la rivière Sunday où les big five cohabitent. Au cœur de la réserve de Nambiti, avec en prime des massages signés Payot.
Les animaux ne sont pas bêtes, tant s’en faut. Plus futés souvent que les humains que nous sommes. Aimant les espaces préservés pour s’y reproduire et y vivre au quotidien. La réserve Nambiti, dans le KwaZulu, province orientale d’Afrique du Sud, non sillonnée en permanence par des 4X4, bien que comptant quelques grandes exploitations agricoles que signalent les fils électriques, abrite en conséquence une faune rare et nombreuse. Au premier rang figurent les fameux big five, lions, rhinocéros, éléphants, buffles et léopards mais pas que. Ces vedettes incontestées partagent équitablement leur terrain avec des escadrilles d’oiseaux et des troupeaux de zèbres, girafes, antilopes pour ne citer que les plus visibles. Certes, quelques poursuites épiques, batailles acharnées et mises à mort féroces, troublent souvent la sérénité de ces 20000 hectares escarpés.
C’est au cœur de ces paysages de collines, de plaines et de forêt où l’eau coule tantôt en cascades, tantôt en ru ou rivière, que Sophie Vaillant et Ludovic Caron ont élu domicile, se reconvertissant en hôtes et rangers attentifs. Elle, ex-brokeuse, lui ex-pilote de course, lassés par la turbulence de leur existence et souhaitant offrir à leur fille Adèle, âgée aujourd’hui de 4 ans, d’autres horizons que le périphérique et la Tour Eiffel, émergeant à peine d’une brume polluée, sont partis, après un safari au Kenya, prospecter en terre africaine. Lorsqu’au hasard de leurs pérégrinations, ils tombent sur Esiweni lodge, nom signifiant en zulu « au bord de la falaise », perché à 1 000 m d’altitude dans la chaîne du Drakensberg, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, ils craquent, victimes d’un coup de foudre.
Cinq villas suites seulement, de 100 m2 chacune, de belles parties communes, bar, salon, salle à manger, et surtout une situation incroyable, l’état des lieux est vite dressé, le contrat vite signé. Sophie va se charger de décorer les lieux avec goût, voulant qu’ils soient ambassadeurs de l’art de vivre à la française. Elégants, conviviaux, tout en conservant leur personnalité africaine. Ludovic, lui, sillonne avec les rangers les alentours pour repérer les circuits, non de course mais de safaris, de pique-nique, d’apéro au soleil couchant, de baignades et de balades à pied, en VTT ou à cheval.
Très vite, leur lodge devient une référence, tant en matière d’environnement que d’accueil et de table. En bons Français, ils parient sur une gastronomie d’excellence, mise au point par un chef français et exécuté par une brigade zulu qui y mêle sa patte. Et, soucieux du bien-être de leurs clients, le couple propose une carte de massages issus de la carte africologie en villa, à l’intérieur ou sur l’immense deck les prolongeant. Le paludisme étant éradiqué dans la région, aucune crainte que d’affreux moustiques perturbent ces moments de détente, privilégiés au retour des deux safaris quotidiens, d’un parcours de golf ou de quelques longueurs dans la piscine à débordement. Avant la nuit venue de s’allonger sur un transat pour voir les étoiles se lever une à une.
Esiweni Luxury Safari Lodge
Memorial Gate, Nambiti Game reserve
Ladysmith, 3370, Afrique du Sud
Tel +27 36 636 9002
www.esiwenilodge.com
Texte : Anne-Marie Cattelain-Le Dû – Photos : D.R