La Bastide de Saint-Tropez, douce Provence

À l’effervescence tropézienne, ce petit 5-étoiles au charme fou oppose son caractère chaleureux, intimiste et apaisant. Celui d’une maison de vacances nichée dans la nature, entre les pins, les cyprès et les palmiers. Avec le chant des oiseaux pour unique fond sonore.

Texte Céline Baussay / Photo de couverture Matthieu Salvaing

Cultiver sa notoriété autant que sa sérénité, voilà le challenge que La Bastide de Saint-Tropez a dû relever dans un paysage hôtelier local qui a vu se multiplier les 4, 5-étoiles et même palaces depuis son inauguration en 1987. Janine et Boris-Serge Sidoroff, fondateurs et propriétaires historiques, avaient choisi de construire à l’écart de l’agitation du centre-ville et du port, sur la route des Carles, une maison principale, puis plusieurs mas autour d’une piscine centrale, et créé un restaurant, devenu une institution, incarnée par le chef étoilé Philippe Colinet. Un Relais & Châteaux dans son expression la plus parfaite. 

Le groupe familial Hôtels PAR Collection (L’Apogée Courchevel, La Guitoune au Pyla-sur-Mer…) qui a racheté La Bastide il y a cinq ans et entrepris depuis de lourds travaux de rénovation n’a changé ni sa configuration, ni son état d’esprit tropézien, décontracté avant tout. « Les clients sortent pieds nus de leur chambre pour s’installer sur leur balcon ou leur terrasse ou pour venir s’allonger sur un transat devant la piscine », constate le jeune directeur général, Stéphane Correia, en poste depuis deux ans, et garant d’un service qu’il veut constant, personnalisé et discret.

Un lobby lumineux, raffiné et arty, entre l’escalier de pierre d’origine et la sculpture murale d’Olivia Cognet, qui se découvre après une arrivée sous les palmiers… L’hôtel soigne l’accueil de ses hôtes. © Matthieu Salvaing
© Matthieu Salvaing
Les différents mas aux couleurs de la Provence entourent la piscine qui elle aussi a été transformée récemment. © Marc de Delley

Les modifications les plus visibles portent sur la décoration, subtilement provençale, épurée, solaire et joyeuse, de l’architecte d’intérieur Jessica Berguig. Elle a choisi des tons en harmonie, terracotta, saumon, ocre pour les façades, vert pour les volets. Dans les 26 chambres aux noms tout en poésie (Rose Bengale, Aigue marine, Porcelaine…), elle a misé sur une palette de noir, olive, beige et à nouveau terracotta, privilégié des matières comme le fer forgé, la corde, le bois de coco ou encore la céramique, que l’artiste Olivia Cognet a sublimée dans ses œuvres disposées ici et là. La plus impressionnante capte les regards dès l’entrée dans le lobby, où elle s’accorde très bien avec la charpente en bois apparente et le superbe escalier en pierre d’origine. Le spa Holidermie, lui, se cache dans l’un des mas, au pied d’un escalier dérobé. La discrétion, toujours…

L’Italie à table

Prochaine étape de la rénovation, la verrière qui abrite le restaurant. © Marc de Delley

Originaire du lac de Côme, le chef Luca Binaschi est arrivé cette année pour donner un nouvel élan au restaurant, baptisé Isoletta, réparti entre un espace sous verrière, qui sera bientôt rénové à son tour, et une large terrasse sous les parasols-chapiteaux joliment rétro. Légère au déjeuner, plus gastronomique au dîner, pleine de saveurs et de fraîcheur, sa cuisine est « méditerranéenne, contemporaine et technique.
Je ne transforme pas le produit,
précise-t-il, je l’aime brut. En particulier le végétal. » Avec, c’est à souligner, un vrai sens de l’esthétique dans l’assiette.

Article paru dans le numéro 141 d’Hôtel & Lodge.

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