À moins d’une heure de Paris, Fontainebleau propose un délicieux condensé d’histoire et d’art de vivre à la française, qui trouve écho dans le dernier-né de ses boutique-hôtels. Idéal pour une évasion express.
Texte Céline Baussay
endant huit siècles, tous les souverains, soit 34 rois et 2 empereurs, ont choisi le château de Fontainebleau comme lieu de villégiature. Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Marcel Proust ou encore Pablo Picasso ont eux aussi séjourné dans cette petite ville à la campagne. Sans doute séduits par son caractère, son élégance, sa capacité à dépayser en quelques heures. Aujourd’hui, les visiteurs avertis savent que c’est à l’Hôtel & Spa Napoléon qu’il faut réserver, pour une nuit ou davantage, l’une des 51 chambres et suites – la 111 en priorité, avec terrasse.
Rue Grande, face à l’entrée du jardin de Diane, cette ancienne halte de diligence se repère à sa façade néoclassique et sa sublime marquise. Une fois la porte franchie, on peut louer la justesse de sa décoration : les portraits géants de l’empereur dans le lobby, les bougies à son effigie et les objets d’art style Empire dans les vitrines, les gravures anciennes de la cité. On peut aussi souligner la fantaisie du sol en damier, le raffinement des velours, la quiétude de la cour-jardin centrale.
Autoproclamé « maison épicurienne », l’Hôtel & Spa Napoléon reçoit dans son bar cosy, parfait pour un tea time ou un cocktail, et dans son restaurant gastronomique Empreinte, avec tables en bois, murs verts et plafond couvert de feuillages, clin d’œil à la forêt proche. Le jeune chef Romain Fabry s’approprie les classiques de la brasserie parisienne et ose la cuisine végétale avec beaucoup de cœur et de passion pour le terroir local. À ses côtés, la cheffe pâtissière Adeline Poinsard révèle aussi un talent rare. Au sous-sol, le spa, doté d’un bassin de nage, d’un hammam et d’un sauna, est griffé Cinq Mondes et Absolution.
Article paru dans le numéro 136 d’Hôtel & Lodge.