Au cœur de Puligny-Montrachet, terre de grands crus bourguignons, le premier hôtel en France du groupe singapourien Como célèbre l’art de vivre d’un terroir exceptionnel. Une adresse pour épicuriens, idéale pour prolonger l’été.
Texte Céline Baussay / Photos DR
Une place de village avec ses tilleuls alignés, ses buis taillés et ses bâtisses de pierre blonde tout en harmonie, à deux pas des vignobles : une parfaite image de carte postale. Ici, le raffinement est de mise et le silence est d’or. Dominant la place, une auberge historique datant de 1822 constitue le cœur vivant de l’hôtel Como. Ses arches, son sol et ses murs en pierre sont d’origine. L’architecte d’intérieur italienne Paola Navone, fidèle partenaire du groupe Como, a habillé les intérieurs en s’inspirant de la Bourgogne champêtre et viticole avec un twist contemporain qui leur donne toute leur singularité. Les poutres claires dialoguent ainsi avec la toile de Jouy. Elle a choisi des matières et des tons (vert, gris…), volontairement très neutres, un peu froids au goût de certains. Spectaculaire, la salle de restaurant, elle, fait l’unanimité avec ses cinq immenses sphères semblables à des pleines lunes lumineuses qui comblent les hauts plafonds et son pan de mur couvert de saule tressé : l’œuvre d’une artiste locale. Sa vaste terrasse donne sur le jardin et la piscine, la nouveauté cette année.




Deux personnalités justifient à elles seules un séjour dans l’hôtel : le chef ardéchois Romain Versino a fait ses armes dans des palaces d’Oetker Hotels (Cap-Eden-Roc, L’Apogée Courchevel, Château Saint-Martin…) avant de rejoindre Como Le Montrachet en 2018. Bizarrement sans étoile mais avec un talent fou, il s’est imposé comme un ambassadeur hors pair de la tradition gastronomique et des produits locaux. Au déjeuner comme au dîner, l’expérience est inoubliable, même pour les végétariens qui ont leur propre menu. Pour les autres, le plat signature s’impose : pigeon et foie gras cuit en croûte de céréales, champignons des bois. À ses côtés, André Berthier, le chef sommelier, propose à la carte de son bar, Le Montrachet, plus de 1 250 références de vins, presque tous de Bourgogne, toutes appellations confondues. Dont deux pages entières de vins du Domaine de la Romanée-Conti… Il organise sur place des séances de dégustation de flacons méconnus ou exceptionnels et apporte des conseils personnalisés sur les caves de la côte de Beaune et de la côte de Nuits à visiter. Avec 40 ans d’expérience, dont 21 ans de maison, son avis est précieux.
Deux suites d’exception

Le 5-étoiles possède 30 chambres et suites, réparties dans la bâtisse principale et deux dépendances, toutes du XIXe siècle, autour de la place du village. Dans la Villa Christine qui en compte cinq, la Suite Montrachet, sous les toits, et la Como Suite, avec deux chambres et un salon-véranda ouvert sur un jardin avec sa fontaine, son puits, ses rosiers en fleurs, sont les plus originales et les plus prisées.
Article paru dans le numéro 142 d’Hôtel & Lodge.



