C’est une sorte de livre à l’envers que Michael Hill, entrepreneur néo-zélandais ayant fait fortune dans la joaillerie, a écrit sur ce terrain d’Arrowtown, non loin de Queenstown.
Par Alexandra Laugier
Féru de golf et d’architecture, il y a tout d’abord construit un très beau parcours assorti d’un Club House signé par l’architecte Andrew Patterson, qui recevra pour celui-ci le prestigieux New Zealand Institute of Architect Supreme Award en 2008. Collectionneur d’art contemporain, et notamment d’oeuvres monumentales, il ponctue ensuite chacun des 18 trous d’une de ses réalisations. Manquait alors un hébergement pour ceux qui souhaitaient profiter quelques jours de ce musée à ciel ouvert. Chose faite en mai dernier. C’est cette fois au cabinet d’architecture Crosson Clarke Carnachan Chin, que la famille Hill a fait appel pour concevoir cette grande maison, à la fois contemporaine et chaleureuse. La nature flamboyante cerclée de massifs enneigés aurait naturellement dû donner lieu à un traditionnel chalet de bois. Mais c’était sans compter sur l‘esprit frondeur des propriétaires qui ont choisi la tôle ondulée et le zinc pour bousculer les codes architecturaux de la région. Or, cet esprit industriel s’éteint doucement dès la porte d’entrée franchie, pour laisser s’illuminer un univers luxueux et confortable. Les matériaux sont nobles, les pièces vastes, les cheminées surdimensionnées, les canapés italiens profonds,les tableaux d’artistes aux cotes culminantes s’exhibent sur chacun des murs.
Conçu comme une maison particulière de 1 300 m2, comprenant 6 chambres et salles de bains, le lodge se loue dans sa globalité avec à la clé, un service hôtelier digne des plus grands hôtels. Une hôtesse est à votre service 24 h sur 24 pour rendre possibles tous vos désirs et organiser vos journées et déplacements en voiture ou hélicoptère. Côté repas, c’est un chef privé qui officie matin, midi et soir dans la grande cuisine ouverte. Passionné, il se sent investi d’une mission : mettre en avant les richesses de sa région qu’il va lui-même dénicher chez ses petits producteurs. Et parce qu’il n’y a pas d’art de vivre néozélandais sans bon vin, la cave de la maison regorge des meilleurs crus et jouxte une véritable salle de dégustation.