Amano’i ~ Retraite spirituelle au Vietnam

Méditation contemporaine au coeur du parc naturel de nui chua, sur la côte sud-est vietnamienne, l’ amano’i, dernier resort du groupe aman, joue les invisibles entre roches chaotiques et forêt dense. Une intégration plus que parfaite.

PAR ANNE-MARIE CATTELAIN-LE DÛ



SI UN GARDIEN NE MARQUAIT PAS l’entrée, on n’imaginerait pas être à destination. D’autant qu’une fois le seuil franchi, le 4 X 4 roule plusieurs minutes dans un univers végétal vierge, avant de s’arrêter enfin devant le lobby. Perché sur la plus haute colline, avec son toit de tuiles grises et ses déclivités épousant parfaitement celles du terrain, il est insoupçonnable. À l’intérieur, la double envolée de marches, le palier intermédiaire, les statues de Bouddha, de moines et de petits dieux donnent l’impression de pénétrer dans un lieu sacré, planté en pleine nature pour mieux se connecter avec l’au-delà. « C’est ce que j’ai voulu créer », confirme l’architecte Jean-Michel Gathy qui, pendant quatre ans, a travaillé sur ce projet. « Je me suis inspiré des temples bouddhistes, organisant des cassures pour dissuader les mauvais esprits qui n’empruntent que les lignes droites. » Sur les hauts murs, des peintures sinisantes de bols d’offrande de Christian de Laubadère, artiste français installé à Shanghai qui peint selon la technique du « noir de fumée ».Légèrement éprouvé par ces degrés empilés, parvenu à la  terrasse dévoilant les montagnes et la baie taillée dans la roche ocre, on s’affale sans retenue dans les fauteuils profonds.



Au bord du lac Lotus ceint de forêt, le Spa disperse ses différents pavillons. Au lever et au coucher du soleil, on y pratique, en plein air, le yoga.

Au bord du lac Lotus ceint de forêt, le Spa disperse ses différents pavillons. Au lever et au coucher du soleil, on y pratique, en plein air, le yoga.





Ballet de serveurs empressés chorégraphié par Susan Noonan, la directrice dont le teint rosé et la blondeur trahissent les origines australiennes. Avant de gagner en buggy son « sweet home», on jette un oeil au bar style colonial. Fauteuils Chesterfield, rocking-chairs, melting-pot de photos en noir et blanc d’ethnies vietnamiennes, lumière safran « couleur des religieux, qui illumine joliment les peaux», explique Gathy. Les pavillons évoquent, eux, les Dinh, maisons communautaires avec leur immense pièce centrale. Ici, elles se prolongent par une piscine et une salle de bains ouvrant sur la mer de Chine et la forêt. « Nous avons entrepris des travaux titanesques en dégageant au coupe-coupe le strict nécessaire, épargnant au maximum arbres et plantes, contournant les rochers pour que le resort s’intègre dans le paysage».

La nuit, lumières éteintes, la nature envahit les pavillons. Bruits diffus d’animaux, ombres gigantesques de branches et de pierres… L’heure est à la méditation.

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