Lisbonne, lumière sur la ville blanche : le city guide

Certains la disent magnétique, d’autres prétendent qu’elle perd son âme à mesure que la spéculation immobilière s’en empare. À tous ceux qu’elle intrigue, Lisbonne répond été comme hiver avec sa lumière unique qui, chahutant les pavés blancs, se reflète dans le Tage et entretient sa magie.

Texte Lauriane Gepner

 isbonne. Je m’y coulerai, j’y reviendrai. Ces allers et retours seront des caresses, des oscillations : les matins du Portugal, le ciel bleu au-dessus des maisons, l’air du Tage… », écrit l’auteur Olivier Frébourg dans son récit Souviens-toi de Lisbonne. Et comme ces mots résonnent encore à qui s’y aventure aujourd’hui ! Démonstration… Aux premières heures du jour, Lisbonne s’étire, s’éveille, et le soleil entame sa balade sur les façades. Il serait bien avisé de le suivre, et de parcourir à pied la ville aux sept collines – quitte à se hisser pour marquer une pause dans l’un des trams iconiques, qui grimpent en brinquebalant les rues sinueuses. À pied, donc, il est donné au voyageur de saisir Lisbonne, d’en appréhender la géographie et de l’apprivoiser en quelques jours. De l’entrelacs de ruelles de l’Alfama, l’un des plus vieux quartiers de la ville, au faste de l’avenue de la Liberté, des allées parfumées du jardin d’Estrela aux reliefs manuélins du monastère des Hiéronymites… 

Pourtant, battre la calçada (« chaussée ») de Lisbonne le temps d’un week-end ou d’une escale lors d’un voyage fait peu à peu émerger les questions. Est-on dans l’une des plus vieilles cités européennes, couverte d’azulejos qui regardent les passants de leurs mille yeux bleus sans ciller depuis plusieurs siècles ? Ou dans une capitale incontournable de la scène start-up, une ville jeune et (ré)créative ? Les deux. Car Lisbonne se conjugue à tous les temps, passant d’une enseigne centenaire à un nouveau coffee-shop échappé d’Instagram en deux pas-de-porte. Et c’est dans cette dualité qu’elle s’épanouit, c’est par elle qu’un nombre croissant de voyageurs continuent de choisir de poser leurs valises dans la capitale portugaise. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, 13 millions de touristes étrangers ont atterri à l’aéroport de Lisbonne et un peu plus de 6 millions ont séjourné dans la capitale. Au total, plus de 15 millions de nuits d’hôtel y ont été réservées l’an dernier*. Succès plein. D’ailleurs, les grands noms de l’hôtellerie ne s’y trompent pas : en 2025, un Six Senses et un Nobu ouvriront leurs portes.

Emblèmes de Lisbonne, le tram jaune dans une rue en pente raide et le monastère de Saint-Vincent de Fora dominant les toits et le Tage. © Shutterstock

En attendant, Lisbonne change rapidement de physionomie et de nouveaux quartiers se développent. Ainsi, à l’est, bien au-delà de l’Alfama, Marvila fait figure de nouvel eldorado. Dans cet ancien quartier industriel, c’est un nouveau monde gentrifié qui apparaît à l’ombre des turbines et des silos. Entre les murs qui abritaient l’administration d’une usine de matériel de guerre au début du XXe siècle, Fábrica Braço de Prata est un lieu culturel hybride qui vit du matin au soir au rythme d’une programmation alternant projections de films, concerts et rencontres. À quelques minutes à pied, les galeries d’art contemporain comme Underdogs Gallery et le MAD (Marvila Art District) se sont installées, invitant à prendre le pouls de l’époque auprès des artistes. Ici, un torréfacteur branché (The Royal Rawness), là un hub gourmand qui met à l’honneur les meilleurs producteurs et produits du Portugal (A Praça), un peu plus loin un ancien palais aux volumes étourdissants (Palacio do Grilo) devenu spot branché pour les noctambules. Car à Lisbonne, les nuits sont aussi belles que les jours. 

*BI Turismo de Portugal


Four Seasons Hotel Ritz Lisbon, chroniques d’un grand hôtel

Avis aux amateurs de luxe classique et de l’esprit grand hôtel : celui-ci est un incontournable, tant par sa physionomie que par son statut, celui d’une adresse légendaire qui vit avec son temps.

Dans les chambres, la décoration convoque l’héritage 1950 de l’hôtel et le met au goût (et au confort !) du jour. © Peter Vitale Four Seasons

urplombant le parc Eduardo VII, le Four Seasons Hotel Ritz Lisbon affiche au premier abord un profil sévère, héritage de sa construction dans les années 1950. Mais le premier grand hôtel de Lisbonne oppose à ces lignes droites un intérieur grandiose, dont les volumes tranchent avec l’hôtellerie de la ville, habituée aux petites structures. Car si le Ritz appartient au paysage lisboète depuis son inauguration en 1959, il a subi en 2021 d’amples travaux de rénovation qui ont conservé son esprit originel tout en lui offrant de vivre avec son temps.

L’un des salons historiques, somme de tapisseries et d’œuvres d’art portugaises du XXe siècle. © Four Seasons

Dans les chambres et suites, amples et lumineuses, mobilier ancien et lignes Art déco, tonalités douces de beige, grège, des moquettes au mobilier, invitent les années 1950 à dialoguer avec le contemporain mais aussi avec les équipements technologiques les plus avancés. Au-delà, la rénovation aura apporté à l’hôtel une piscine extérieure, venant compléter la superbe piscine intérieure du spa, un bar extérieur et une terrasse, prolongation du Ritz Bar. À ceux-là s’ajoutent encore le restaurant Cura, étoilé au Michelin et devenu, en l’espace de quelques mois, une destination gastronomique de premier plan. Depuis la cuisine ouverte, le jeune chef Pedro Pena Bastos délivre une cuisine portugaise créative, précise et élaborée à partir d’ingrédients locaux et de saison. Une table japonaise vient également étoffer la proposition gastronomique du Ritz Lisbon. Et que dire encore du petit déjeuner, qui a tout d’un grand ? Dans la salle historique, il suffit d’observer le ballet des serveurs qui virevoltent entre les tables rondes sans perdre de vue le buffet grandiose.

La piste de course perchée sur le toit, avec vue panoramique, permet de parcourir des boucles de 400 m. © Four Seasons

Enfin, privilège des grands hôtels, le spa propose une belle palette de soins dont le signature « Sept collines de Lisbonne », capable de faire oublier les kilomètres arpentés à pied pour découvrir la ville… à moins de vouloir courir encore, sur la piste de 400 mètres tracée sur le toit de l’hôtel. Courir sans quitter Lisbonne des yeux !


Torel Palace, l’atout charme

L’adresse la plus singulière de Lisbonne grandit et s’embellit à l’aune des années. Un combiné de charme, d’élégance et de confort sur les hauteurs de la ville.

Les intérieurs imaginés par la décoratrice Isabel Sá Nogueira révèlent les détails élégants de l’architecture d’origine. © Luis Ferraz

Perchée sur la colline Sant’Ana, ouvrant sur Lisbonne un format panoramique, le Torel Palace est l’une des plus belles adresses de la ville. C’est d’abord l’histoire d’une maison rose, anciennement entre les mains d’une riche famille portugaise, et d’une maison bleue, qui accueillait à l’origine les hôtes de marque de l’Église. La première est transformée en maison d’hôtes en 2014 sous l’impulsion d’un propriétaire portugais. Puis coup de foudre d’une touriste autrichienne de passage pour la seconde, juste à côté, réhabilitée en 2016 : l’hôtel Torel Palace, devenu 4-étoiles, naît de cette rencontre. Quelques années plus tard, l’adresse haut perchée joue toujours de son charme, îlot de prédilection pour voyageurs en quête de calme au cœur de Lisbonne. À l’image des maisons à l’allure bourgeoise, la décoration intérieure joue de parquets et moulures, meubles de style et lustres à pampilles. Les appartements ouverts fin 2019 et pensés pour les familles affichent un profil plus contemporain.

Inaugurée début 2024, la terrasse appelle à savourer des cocktails au coucher du soleil. © Luis Ferraz

Fêtant en 2024 ses dix ans, le Torel Palace vient d’inaugurer de nouveaux espaces. Parmi les dernières additions, le restaurant Black Pavillion, qui pioche dans le répertoire portugais et l’exécute sans fausse note, et le 2 Monkeys, table d’auteur. Officiant au milieu d’un comptoir de dix places, le chef Vitor Matos et le jeune Francisco Quintas allient leurs inspirations et leurs talents pour créer chaque soir, à cette table de poche, un menu surprise. Le petit « Palacio da Lavra », dernière extension de l’hôtel, vient tout juste d’être inauguré après d’importants travaux de rénovation. Au-delà du Duke’s Bar, tamisé et tout indiqué pour un cocktail, la bâtisse, reconnue Monument National, abrite un spa, un espace de fitness et dix nouvelles chambres rivalisant de beauté. Amples volumes, fresques anciennes et boiseries d’origine s’épanouissent en parfaite harmonie avec une décoration riche de lignes claires et contemporaines, confiée, comme le reste de l’hôtel, à Isabel Sá Nogueira. Du haut de la tour du palais, érigée en 1870 et aujourd’hui accessible aux hôtes par un escalier en colimaçon qui semble ne jamais s’arrêter de grimper, la vue sur Lisbonne à 360° est véritablement spectaculaire ! Enfin, en contrebas, l’hôtel vient de créer une seconde piscine et un pool bar. Si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble.

Le Duke’s Bar, l’une des dernières nouveautés de l’hôtel, est inspiré des clubs anglais. © Luis Ferraz

4 hôtels singuliers

Manoir ou palais, boutique-hôtel ou maison de campagne : l’hôtellerie lisboète se décline en différents styles…

01 – PALACIO PRINCIPAL REAL

© DR

Dans l’une de ces rues irrégulières, charmantes et grimpantes dont Lisbonne a le secret, le Palacio Principe Real tient de l’eldorado à l’abri des regards. Ce manoir du xixe siècle devenu hôtel sous l’égide d’un couple de passionnés est pourtant à quelques pas des adresses les plus branchées. Le fastidieux travail de restauration laisse apparaître les fondamentaux du bâtiment, des superbes azulejos à l’escalier principal et aux marbres d’origine. Cette belle adresse se complète d’un grand jardin et d’une piscine, chauffée à l’énergie solaire, tout indiquée pour se rafraîchir en été.

02 – DAS AMOREIRAS HOTEL

© DR

Et si le charme de la maison de campagne s’invitait au cœur de la ville ? C’est ce qui caractérise cette adresse élégante de 19 chambres et 2 suites, installée aux abords du jardin des Amoreiras, à proximité immédiate de nombreux points d’intérêt. Elle propose une atmosphère bourgeoise à quelques pas du kiosque du jardin, témoin d’une joyeuse vie de quartier. Dans les chambres intimistes et chaleureuses, le mélange des genres voit un nuancier de tons champêtres, naturels, cohabiter avec des salles de bains en marbre d’Estremoz, d’allure plus clinquante. Quelque part entre la maison de ville et l’oasis de campagne, une belle escale.

03 – SUBLIME LISBOA

© DR

Après avoir installé un premier hôtel à Comporta, à une heure de là sur la côte Atlantique, Sublime s’est choisi à Lisbonne une adresse de choix. Entre les murs d’une belle maison de ville du xxe siècle, l’hôtel se compose de 15 chambres et suites, toutes décorées différemment, qui mêlent l’héritage architectural (baies vitrées, hauts plafonds, stucs et lambris…) au confort contemporain d’un 5-étoiles. Teintes orangées et paille tressée dialoguent, comme un clin d’œil à la Méditerranée, dont on retrouve l’inspiration jusque dans les assiettes de Davvero, la table italienne de l’hôtel.

04 – THE IVENS

© Francisco Nogueira

Le Tout-Lisbonne bruissait d’impatience à l’annonce de l’ouverture de ce 5-étoiles, membre d’Autograph Collection (Marriott) dans le quartier du Chiado, le cœur battant de la ville. Et pour cause : The Ivens, dont la décoration des espaces communs a été confiée au catalan Lázaro Rosa-Violán, ne ressemble à aucun autre : exubérant et sophistiqué de la réception au délicieux restaurant (Rocco), il évoque l’univers des grands voyageurs. Les 87 chambres, conçues par la décoratrice portugaise Cristina Matos, se révèlent plus claires et minimalistes. Pour être au cœur de l’action avant de rejoindre Morphée, il suffit de descendre au bar pour un dernier verre au son du jazz.


Une soirée à Lisbonne

Où sortir pour boire un verre, dîner, écouter du fado, s’immerger dans l’atmosphère unique de chaque quartier ? Voici quatre étapes originales, à enchaîner de 19 heures à minuit.

19 HEURES : TOCA DA RAPOSA, LE PREMIER VERRE

Dans ce bar à cocktails, la jeune mixologue Constança Cordeiro donne du shaker derrière un bar fait d’une pièce de marbre. Ses créations sont réalisées à partir d’ingrédients locaux et de fruits de saison. En résumé, une courte carte et des cocktails délicats, inspirés, parfumés et servis dans un décor qui invite aux conversations tamisées.

20 H 30 : CANALHA, TABLE INCONTOURNABLE

© Johanna Freitas

Après 13 années passées dans les cuisines de Feitoria, table 1 étoile de l’hôtel Altis Belém, le chef portugais João Rodrigues a voyagé aux quatre coins du Portugal en quête des meilleurs produits. Il vient d’ouvrir Canalha, un restaurant de quartier, celui de Belém, joyeux et décontracté. À la table ou au comptoir, les assiettes virevoltent et donnent à goûter une cuisine très axée sur les produits, à la fois précise et réconfortante. Faisant déjà de Canalha une adresse majeure du paysage gastronomique lisboète…

22 HEURES : MESA DE FRADES

© DR

Une lourde porte en bois bleu ornée d’une poignée dorée, une sonnerie sur laquelle il faut appuyer pour s’annoncer… C’est ici, dans l’obscurité de ce palais xviiie aux azulejos anciens, que les chanteurs de fado se retrouvent après avoir donné de la voix ailleurs. Ils infiltrent leur repaire au compte-gouttes, joignant le geste à la voix et l’émotion au regard, les uns après les autres. Dans quelques minutes, ce sera une autre voix, d’autres musiciens, mais toujours ce même frisson : le fado.

23 H 30 : PALÁCIO DO GRILO

© Julien Labrousse

Dans un palais de 6 000 m2 aux volets clos depuis près de deux siècles – exception faite des appartements du duc, maître des lieux et héritier de la famille Lafões, propriétaire historique –, l’entrepreneur et architecte français Julien Labrousse a créé un lieu à part. Tout à la fois résidence d’artistes-performeurs, restaurant, bar et club, ce lieu à la scénographie fantasque, composé avec l’artiste Olivier Urman, ne s’interdit rien. Idéal pour un dernier verre.


Paroles de Lisboète 

Qui mieux que les alfacinhas, les lisboètes de naissance ou de cœur, pour parler de la capitale portugaise ? Pour Hôtel & Lodge, ils ouvrent les portes de Lisbonne et racontent « leur » ville.

JOHANA PAIXÃO
Directrice du Torel Palace Lisboa

© DR

Quelle est votre histoire avec Lisbonne ?
Lisbonne est la ville où je suis née, où j’ai eu la chance de grandir et d’étudier. La lumière, absolument incroyable, continue de me surprendre au quotidien. Au-delà, Lisbonne présente une gastronomie excellente, des monuments chargés d’histoire et, bien sûr, des habitants dont la gentillesse en font pour moi l’une des meilleures villes d’Europe.

Quel est votre quartier préféré ?
J’aime beaucoup le Chiado et Principe Real, qui concentrent une grande variété de restaurants typiquement portugais et internationaux, les librairies les plus emblématiques et certaines boutiques uniques. Le belvédère de São Pedro de Alcântara offre l’une des plus belles vues sur la ville, même si dans cette catégorie, celle du Torel Palace est selon moi la grande vainqueure !

Quels sont vos lieux et activités de prédilection à Lisbonne ?
J’aime courir sur la promenade qui jouxte le Tage, jusqu’à Belem. J’adore aussi tester de nouvelles tables et rooftops. J’aime les pastéis de nata de la Manteigaria, le cheesecake basque d’Oficio, Solar dos Nunes pour son service impeccable et Tico Tico, qui sert les meilleures croquettes de la ville. Pour terminer, je ne peux que recommander d’aller se balader à Guincho, face à l’océan !

CLÁUDIA CAMACHO
Parfumeuse

© DR

« Je suis née à Lisbonne et j’y ai toujours habité. Chaque fois que je peux, je vais dans les magasins du programme “Lojas com História”, qui soutient les petits commerces traditionnels dont l’existence est menacée. Ce sont eux qui détiennent la mémoire de la ville. J’aime beaucoup le quartier d’Alcântara, où j’ai mon atelier de parfumerie, un espace sacré de création avec une vue incroyable sur le pont du 25-Avril. J’ai cessé de me rendre dans certains lieux, dont les prix et l’accueil ont changé avec la fréquentation touristique. Régulièrement, j’arpente les rues du Bairro Alto jusqu’à l’ancien bâtiment du Conservatoire national, où j’ai étudié le violon. Je file au belvédère de São Pedro de Alcântara, prends un café chez Nicola et me dirige vers Cais do Sodré pour voir les bateaux qui vont et viennent entre Lisbonne et la rive sud. »

ALEX HELL & GABI NEVES
Fondateurs du studio de céramiques Studio Neves

© DR

« Lisbonne est la capitale gastronomique du Portugal et dans le cadre de notre activité, il était très important de vivre à proximité pour être en contact avec les chefs, pour qu’ils puissent jeter un œil à nos créations. Nous vivons à Cascais (à 30 km à l’ouest, Ndlr), dans le bairro de Monte Estoril, où la vie de quartier traditionnelle possède un ADN très lisboète, où l’on connaît ses voisins… Ce que l’on aime ? Se balader dans la nature, toute proche, et jusqu’à la plage à 25 minutes. À Lisbonne, vous pouvez nous trouver au restaurant, attablés par exemple au Canalha, une nouvelle adresse avec un concept génial, au Feitoria, au Prado, à Arkhe ou à l’épicerie fine Comida Independente, repaire de trésors de petits producteurs portugais et de vins naturels. Et pour se balader, l’aquarium de Lisbonne, parfait avec des enfants, les belvédères de la ville ou la vue depuis la terrasse du Bairro Alto Hotel !

Article paru dans le numéro 133 d’Hôtel & Lodge.

Inscription à la newsletter RESTOInscrivez-vous pour être informé en avant première et recevoir les offres exclusives !
Inscription à notre Newsletter Hôtel & LodgeInscrivez-vous pour être informé en avant première et recevoir les offres exclusives !

A découvrir