Bons baisers du Touquet

Entre dunes et pinède, cabines de plage colorées et villas belle époque, la plus huppée des stations balnéaires du Nord de la France n’a pas son pareil pour redonner le sourire aux citadins. Son décor en sépia, son art de vivre et son environnement naturel font des miracles.

Par Céline Baussay / Photos OT Le Touquet

Entrer dans Le Touquet-Paris-Plage répond à un cérémonial, le même depuis un siècle : il faut d’abord traverser la forêt de pins par ses avenues parfaitement entretenues, bordées de villas et cottages au charme fou. Puis suivre la merveilleuse avenue du Verger, ses parterres fleuris, ses galeries d’art et ses édifices grandioses, à commencer par l’hôtel Barrière Le Westminster.

Se laisser envoûter par cette lumière si particulière, si changeante qui, en toute saison, irradie Le Touquet-Paris-Plage

À pied, prendre un petit bain de foule rue Saint-Jean, l’artère la plus commerçante, et se réfugier dans ses rues perpendiculaires (Moscou, Metz, Londres…) réputées pour leurs commerces de bouche et leurs bonnes tables. Puis atteindre le front de mer, la route de la corniche dans son prolongement. Et se laisser envoûter par cette lumière si particulière, si changeante qui, en toute saison, irradie la sation.

Autre icône, la mini-tour Eiffel de sable, signée de l’artiste local Alain Godon, marque la transition

entre la ville et la plage.À l’origine, au xixe siècle, il faut imaginer un désert de dunes entre la mer et la rivière, la Manche et la Canche. Un territoire de sables mouvants, soumis aux marées, fouetté par les vents. En 1837, un notaire, Alphonse Daloz, l’achète aux enchères. En 1855, il se décide à planter une forêt de 800 hectares de pins maritimes et de résineux.

Le caddy est le personnage emblématique de la station balnéaire créée en 1912 sous son nom actuel.

Le week-end, il invite ses amis de l’aristocratie parisienne à des parties de chasse. Parmi eux, Hippolyte de Villemessant, le fondateur du journal Le Figaro, qui lui suggère de créer une station balnéaire. Certes, les Parisiens ont leurs habitudes à Deauville, mais les chemins de fer du Nord existent déjà, le trajet depuis la capitale ne dure que trois heures. Banco ! En 1882, la station est judicieusement baptisée Paris-Plage.

Vingt ans plus tard, un Anglais, John Whitley, acquiert l’ensemble, mise sur le sport (le tennis, le golf et l’équitation), les casinos dont ses compatriotes raffolent (et qui sont alors interdits outre-Manche), puis les hôtels de luxe pour les héberger : L’Hermitage, le Westminster et le Royal Picardy, considéré alors comme le plus bel hôtel du monde.

1912 est une année charnière, celle de la naissance officielle de la commune Le Touquet-Paris-Plage. Dès lors, le développement est fulgurant : les villas Belle Époque sortent de terre dans le cœur de ville. Les chalets au style cottage fleurissent dans la forêt. Les plus célèbres couturiers et bijoutiers investissent l’avenue du Verger.

Un tapis rouge est déroulé sur ces Champs-Elysées touquettois propices au shopping et à la flânerie. Dans les années 1950 naît un autre symbole fort de la station : les cabines de plage colorées, alignées face à la mer. On en dénombre près de 800 aujourd’hui, toutes occupées, et la liste d’attente pour en obtenir une est très longue. Le temps passe, mais rien n’y fait. Le pouvoir de séduction du Touquet-Paris-Plage traverse les générations.

La to do list du Touquet

Partir à vélo et se perdre dans la forêt, admirer au passage les superbes demeures et leur jardin ouvert, à l’anglaise.

Profiter des installations sportives (parc équestre de 65 hectares, centre tennistique avec 28 courts, golf avec deux 18 trous et un 9 trous), pratiquer le longe-côte, le paddle ou la voile, s’initier au kite-surf ou au char à voile.

Programmer une escapade sur place en décembre et monter au sommet du phare de la Canche (274 marches, 57 mètres de hauteur) pour avoir une vue d’ensemble sur la station et ses spectaculaires décorations de Noël.

Inscrire les enfants à l’un des légendaires clubs de plage (Joie de Vivre, Hélio Plage…) et en profiter, entre adultes, pour suivre une visite guidée sur l’architecture balnéaire ou pour découvrir le musée du Touquet-Paris-Plage qui célèbre Niki de Saint Phalle jusqu’au 24 mai 2021.

Pour en savoir plus : letouquet.com

Secrets de concierge

Originaire de la région, Gauthier Lefebvre œuvre à l’hôtel Westminster depuis quatre ans comme adjoint chef concierge. Il partage ses adresses préférées.

La Base Nord. «C’est extrêmement compliqué d’avoir une table, mais le décor avec la cheminée, la vue sur la baie, le service sont exceptionnels, c’est presque une thérapie!  Il faut ensuite repartir à pied par le chemin dunaire, un vrai bol d’air. Et ne pas oublier ses jumelles pour observer les phoques.»

labasenord.com

Abaca. «Un salon de thé-boutique très chaleureux avec ses transats et ses plaids, ses poteries et ses plantes à vendre. Le thé glacé et les jus maison sont formidables. Et servis avec une telle gentillesse…»

facebook.com/abaca.atelierfloral

Les Canailles. « Un bistrot-cave qui joue vrai, avec des produits d’exception et une très belle sélection de vins nature. »

facebook.com/LesCanaillesLeTouquet/

Article paru dans le numéro 114 d’Hôtel & Lodge

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