De rives en rivages, 10 adresses au bord de l’eau

Eaux miroirs des lacs, eaux serpentantes des rivières, eaux grouillantes des étangs, eaux turbulentes de la mer… Voici 10 adresses pour suivre le tempo des flots sages ou sauvages. Pour se laisser séduire, par la musique, les couleurs, le parfum de l’eau.

Textes par Céline Baussay, Anne Marie Cattelain Le Dû et Laura Pertuy

L’eau, sous toutes ses formes, sculpte le paysage, l’habite, le transforme, l’anime. L’eau attire l’homme, l’aspire, l’inspire, le calme ou l’enivre, selon, mais jamais ne le laisse indifférent. Des Deux femmes courant sur la plage ivres de liberté et de plaisir peintes par Picasso lors de son séjour familial avec Olga et leur fils à Dinard en 1922, des notes de La Truite vagabonde de Schubert composée à 19 ans pendant un séjour à la campagne et contant en musique une partie de pêche à la ligne le long d’une rivière, aux rimes d’un romantisme exacerbé du Lac de Lamartine, amoureux éploré, écrit sur les bords du Bourget, à Aix-les Bains, l’eau s’infiltre dans notre imaginaire. Elle nous invite à l’apprivoiser, la contempler, l’approcher, y naviguer, y pêcher, s’y ressourcer. Elle nous convie à nous attarder sur le sable, nous aventurer dans les roseaux, écouter le chant des crapauds amoureux, dériver dans le courant sur une barque à fond plat, lire sur un balcon face à la mer ou croquer le paysage sur son carnet de voyage sans quitter sa chambre avec vue. Un week-end « aquatique » suffit pour se dépayser, s’évader, recharger ses batteries, à quelques minutes ou à une poignée d’heures de chez soi.

Villa Làrio, la sculpture de Nathalie Decoster, artiste française, invite à prendre le large. © DR

La France avec ses 18 000 kilomètres de littoral, ses 74 fleuves, ses 416 rivières ses 1 714 canaux, ses 25 000 lacs et étangs répertoriés, ouvre grand le champ des possibles. De la Bretagne à la banlieue parisienne, de l’auberge design revisitée à l’écolodge perdu, de l’hôtel bien-être et gourmet à la suite entre lac et sommets enneigés, valse-hésitation, choix cornélien. À moins de lorgner vers l’Italie, du côté du lac de Côme, où d’avril à fin octobre, les belles demeures aristocratiques des xixe et xxe siècles, métamorphosées en 5-étoiles, accueillent des hôtes charmés par leur histoire, leur architecture, leur gastronomie. Ou encore de cingler vers la Suisse, ou, plus loin encore, vers la Finlande. Dans ce pays flirtant avec le cercle polaire, l’eau douce et l’eau de mer le disputent aux forêts. Prises dans les glaces jusqu’en mai, on y patine avec ardeur. Bémol de juin à août, même sur la côte, mois où les moustiques règnent en maîtres absolus.

01 – IL SERENO LAGO DI COMO : DESIGN ASSUMÉ

Lové dans le rocher, avec ses murs jardins végétalisés, le 5 étoiles signé Patricia Urquiola se fond, sans fausses notes, dans le paysage aquatique.

Nouveau le penthouse où tout peut être acheté, du mobilier au moindre bibelot. © DR


L’accoster de face en Riva privé ou à bord de la Vaporina di Lago, limousine flottante de l’hôtel, plutôt que l’atteindre en voiture par l’étroite route pentue, encastrée, virevoltante, déboulant du petit village de Torno. Instant de grâce lorsque le bateau traçant son ultime rond dans l’eau, la « grande cabane » aux structures aériennes de bois, de verre et de pierre, se dévoile avec son long bassin de nage. Démodant, sans heurter, l’harmonie de cette rive est où les villas aristocratiques des XVIIIe et XIX e siècles, jouent, d’avril à octobre, les villégiatures bourgeoises. L’automne venu, le lac s’endort. Les volets restent clos. Décor fantôme que souligne la masse sombre des pré-Alpes.

© DR

À Il Sereno, petit frère de l’exotique Sereno de Saint-Barthélemy, aux Antilles, Patricia Urquiola, designer espagnole installée à Milan, une heure de route du boutique-hôtel, s’est avant tout souciée d’intégrer le bâtiment dans cette aquarelle animée que le soleil éclabousse ou que les nuages ombrent. Le marbre vert extrait dans la vallée d’Aoste habille certains murs et le Ceppo di Gré des montagnes voisines, les sols. Les plus belles pièces d’éditeurs de maisons italiennes, telles Cassina ou B&B Italia, ajoutent leurs notes exquises. Les hôtes peuvent acquérir le mobilier décorant le nouveau penthouse tout comme les soies de Côme et les objets l’animant, souvenirs d’un séjour d’excellence sous l’autorité souriante de Samy Ghachem, directeur général, avec en fond sonore le clapotis des vaguelettes se brisant sur les murs. Musique modulée par le va-et-vient des bateaux qui rythme les heures. L’eau, élément majeur, s’impose de la terrasse, style estacade, du restaurant étoilé où officie le chef Raffaele Lenzi, au spa de la maison suisse Valmont, logeant ses trois cabines suites dans la darsena, l’ancien hangar à bateaux. L’eau, élément perturbateur parfois, écosystème fragile qu’un rien menace. Pour participer à sa préservation, la famille Contreras, propriétaire de la collection Sereno, a délégué des experts pour se préoccuper de la gestion durable des énergies et des normes écologiques. Efforts récompensés par la certification Climate House, label alpin prestigieux auquel de plus en plus de personnes accordent de l’importance au moment de choisir leur escale hôtelière.

Chambre avec vue

Toutes les suites révèlent une facette unique du lac et permettent de suivre la marche du soleil. © DR

Les 200m2 de la dernière-née, la suite Signature Penthouse, scrutent dedans-dehors le lac et la rive opposée dans toutes les directions. Le Graal certes, mais toutes les autres suites – la plus petite affiche 65m2 – surplombent aussi les flots, du lit à la grande terrasse prolongeant le salon.

02 – GRAND HOTEL TREMEZZO : JET-SET PALACE

Grand Hotel Tremezzo, un des premiers construits sur le lac pour recevoir des hôtes. © DR

Depuis 1910, le 5-étoiles, chef-d’œuvre de l’Art nouveau, attire les VIP du monde entier. Racheté par les De Santis en 1973, il y a 50 ans exactement, l’hôtel, sous leur impulsion, se réinvente en permanence, avec audace : décor repensé en couleurs chatoyantes, heurtées, dérangeantes pour certains, suites historiques dépoussiérées, offre gastronomique enrichie avec, dernière-née, L’Escale, trattoria gourmande, dans une cave à vins restaurée. Et des chambres en façade, défilé en panoramique de la chaîne des Grigne sertissant l’émeraude du lac. Italien dans l’âme, romantique de cœur, généreux de nature, avec un personnel – Silvio Vettorello, le directeur général en tête – prompt à monter sur mesure des expériences, des visites pour révéler les trésors alentour.

Chambre avec vue

Magique, l’une des Rooftop Front suites, perchées au dernier étage, avec un coup de cœur pour celle dotée d’un Jacuzzi, histoire de concilier bien-être, lâcher-prise et échappée belle.

03 – VILLA LÀRIO : TROIS EN UNE

Terrasse avec vue, agréable en toute saison. © DR

Architecture italienne, jardins aux plantes choisies pour décliner les couleurs de l’eau, sculptures monumentales de l’artiste française Nathalie Decoster et trois ravissants bâtiments abritant en tout et pour tout neuf suites, refaites entre 2020 et 2022 : cette propriété, l’une des plus belles, entre Torno et Brieno, concilie luxe, calme, volupté et confidentialité. Toutes les partitions, d’avril à fin octobre, s’interprètent sur le lac, du petit déjeuner au dîner, du départ en Riva pour explorer les rives à la bronzette sur les transats de la piscine à débordement. Avec en point d’orgue, le soir sur des notes jazzy, l’aperitivo proposé au lounge Belvedere, meilleur observatoire pour le sunset.

© DR

Terrasse, véranda, living, chambre, toutes les pièces de la Master Tower suite dialoguent avec le lac. Au deuxième étage de II Palazzo, demeure du xIxe siècle entièrement restaurée, cette suite est l’une des plus divines de Lombardie.

04 – VILLA PASSALACQUA : LA FORCE DU DESTIN

Au cœur de merveilleux jardins, le domaine du xviiie siècle, réenchanté par la famille De Santis, a débuté en janvier sa seconde saison hôtelière. Avec faste.

Le spa, dans les anciennes écuries, est au diapason de l’ensemble, raffiné et charmant. © Enrico Constantin

Bellini composa ici, en 1829, l’un de ses opéras les plus célèbres, Norma, mais l’histoire turbulente de ce domaine flanqué d’une des plus belles villégiatures du lac de Côme évoque davantage La Force du destin de Verdi. Il en va des lieux comme des hommes, certains connaissent des fortunes inattendues. En 1787, le comte Andrea Lucini Passalacqua, originaire de Côme, acquiert une propriété dans le village de Moltrasio, sur des terres appartenant autrefois au pape Innocent XI. Esthète, il convie deux professionnels renommés : Felice Soave, architecte suisse, et Giocondo Albertolli, décorateur et peintre italo-suisse. Alliant leurs talents, Soave et Albertolli signent, et de loin, la plus belle demeure de la rive occidentale. Tout le gratin mondain rêve dès lors de séjourner dans la villa de Passalacqua. Et y séjourneront, aux cours des années, Napoléon Bonaparte, Winston Churchill, George Clooney, Richard Branson, ses voisins. De propriétaire en propriétaire, le bien tant convoité tombe dans l’escarcelle d’un Américain qui n’y vient guère. En quelques années, trop souvent fermée, négligée, la villa (comme ses jardins) se fane jusqu’à sa mise aux enchères en 2018. Les De Santis, famille d’hôteliers possédant le Grand Hotel Tremezzo non loin, remportent la mise avec l’intention, dans le respect de l’histoire de Passalacqua, d’y accueillir des hôtes. Trois ans de travaux, de rénovation minutieuse pour aménager 12 suites dans la maison principale et 12 autres dans deux jolies annexes, la piscine, les courts de tennis et même un spa au sein des anciennes écuries. Trois ans pour replanter les jardins, où vivent quasi en liberté de rousses poules pondeuses. Et pour, autour du monumental escalier central, disposer des salons, un restaurant conçu comme une salle à manger privée, des cuisines, mais aussi des suites d’une extravagante beauté avec le lac pour toile de fond.

À la Villa Passalacqua, l’hôte est roi, choisissant, selon ses envies, où prendre son petit déjeuner, le thé, l’apéritif… mais toujours au plus près du lac. © Enrico Constantin

Valentine De Santis a coordonné tout le chantier, entre architectes, artisans, artistes, pour restaurer les fresques, les marbres, les parquets, puisant dans les catalogues des grandes maisons italiennes mobilier, équipements et étoffes précieuses, courant les antiquaires. « Avec mes parents, confie Valentine, nous nous sommes imaginés à la place du comte de Passalacqua, organisant aujourd’hui, comme il y a plus de deux siècles, sa villa pour recevoir ses proches, ses connaissances. Nous avons soigné le moindre détail, songé aux fruits à planter à offrir en dessert et au petit déjeuner, d’où le verger, mais aussi aux œufs frais, d’où nos poules vagabondes qui quittent souvent leur poulailler pour picorer l’herbe… et peut-être admirer le lac, qui sait! »

Chambre avec vue

© Ruben Ortiz

Forcément la suite Bellini avec le piano du maître, ses fresques et sa chambre, la plus grande de la Villa. On devine le compositeur inspiré au fil des heures et des jours par la magie changeante du lac.

05 – MANDARIN ORIENTAL PALACE LUZERN, LA NATURE AU COEUR

Fièrement dressée sur la rive du lac des Quatre-Cantons, face au majestueux massif des Alpes suisses, cette seconde fulgurance suisse du groupe Mandarin Oriental a su retrouver tout l’éclat du palace ouvert en grande pompe au début du xxe siècle.

Depuis 1906, la bâtisse Belle Époque surplombe majestueusement le lac. Au loin, les montagnes… © DR

Accroché à son rêve de profiter à Lucerne d’une demeure d’inspiration méditerranéenne aux grands volumes ornés d’élégantes boiseries et moulures, où le spectacle des environs puisse se glisser partout, l’entrepreneur suisse Franz Josef Bucher fait construire cette splendeur Belle Époque en 1906. Son corps noble, élancé, se couche sur les rives du lac et devient, au fil du siècle, l’un des fleurons de la ville. C’est avec la même exaltation que le cabinet d’architecture local Iwan Bühler Architekten a réinvesti l’ancien palace, fermé en 2011, en célébrant le faste d’antan tout autant que leconfort d’éléments modernes. En témoignent l’époustouflante galerie à arcades qui accueille le visiteur à son arrivée, avec son sol à damier en marbre d’origine où dialoguent blanc de Carrare et Nero Marquina, mais aussi le féerique Salon alpin, dont les murs se parent de délicats décors dorés sur fond rouge, rehaussés par l’équipe de restauration. Cette recherche décorative audacieuse, toujours ravivée par de chaleureux rappels à la Méditerranée, se poursuit au sein des 136 chambres – dont 48 suites – dotées d’un mobilier italien très coquet. Comme appelées par la montagne, de grandes baies vitrées ouvrent, dans la plupart des chambres, sur une somptueuse terrasse d’où observer la subtile rencontre des couleurs entre ciel, terre et mer. Et l’échappée de se poursuivre dans l’un des quatre restaurants de l’établissement, tous chapotés par le chef israélien étoilé Gilad Peled (de l’écurie Gordon Ramsay), dont le tout nouveau restaurant Colonnade promet une cuisine française de haute volée. À l’abri des regards, un restaurant japonais « omakase » accueillera, lui, six convives autour de menus kaiseki raffinés. Un séjour suisse qui convoque tous les sens, au contact d’une nature envoûtante.

Dès que la météo le permet, le petit déjeuner se prend dehors, en terrasse, face aux eaux calmes du lac.

Chambre avec vue

Atmosphère chaleureuse et équipements de pointe dans la chambre de la Suite présidentielle. © DR

Protégée par l’emblématique coupole en cuivre de l’hôtel, la Suite présidentielle permet d’admirer, depuis les immenses fenêtres de son salon ovale, le charmant centre historique de Lucerne, mais aussi les reflets changeants des eaux du lac. Un spectacle que rappelle le sublime lustre composé d’un ballet d’oiseaux en verre soufflé à la main.

06 – MAJAMJA, MAISON MOBILE

Des chalets contemporains et respectueux de l’environnement qui préfigurent peut-être l’habitat de demain. © Chikako Harada

Au cœur de l’archipel d’Helsinki, Majamaja réunit cinq chalets et un sauna bâtis sur un éperon rocheux, au plus près de la mer Baltique : un projet-pilote d’éco-habitats novateurs, sans fondations et autonomes en énergie, faciles à monter et à démonter, lancé par une société franco-finlandaise. En attendant, c’est l’adresse parfaite pour se reconnecter à la nature, se réveiller avec le chant des oiseaux et paresser loin du tumulte des villes. Les structures en bois, parfaitement équipées (coin cuisine, salle de bains), offrent des intérieurs similaires, une mini-terrasse et une vue que rien n’obstrue. La différence vient des ambiances liées aux couleurs : la maison noire joue la sobriété pour mettre en valeur la mer et la nature, tandis que la maison rouge ressemble à un cocon douillet propice au lâcher prise. Le tout à 30 minutes du centre d’Helsinki… à vélo.

07 – PALAFITTE, MALDIVES HELVÉTIQUES

Comme aux Maldives mais en Suisse, des suites sur pilotis pour prendre de la hauteur… © Palafitte

Inauguré en 2002 à l’occasion de l’Exposition nationale suisse, cet hôtel insolite est l’œuvre de l’architecte Kurt Hofmann, qui a voulu exploiter au mieux le décor naturel poétique et grandiose du lac de Neuchâtel, avec les Alpes en toile de fond, tout en respectant l’environnement. Inspiré par des vestiges d’habitations lacustres datant de la préhistoire (les palafittes), découverts sur le site par des archéologues, il a créé 24 suites de quelque 68 m2, supportées par des pilotis, aux intérieurs sobres et élégants et aux équipements high-tech. En été, une échelle permet de descendre se baigner, partir sur les flots en balade, en kayak ou en paddle. En complément, 14 pavillons, tous identiques, tous équipés d’une terrasse, s’alignent sur le rivage, à fleur d’eau, dont le n° 18, le plus isolé, celui que choisissent les clients pour avoir l’impression d’être seuls au monde.

08 – LES ÉTANGS DE COROT, LA CAMPAGNE À LA VILLE

Après plus d’un an de travaux, le 4-étoiles revient, méconnaissable. Tout a changé, sauf la vue depuis les terrasses ou les bains privatifs.

L’un des Jacuzzis privatisables du spa : le bon endroit pour paresser et voir les étangs… sans être vu ! © Michel Figuet

C’est le Relais & Châteaux le plus proche de Paris, à 15 minutes à peine. Dès la porte d’entrée franchie, l’environnement urbain s’efface au profit d’un décor bucolique digne d’un tableau impressionniste. Et pour cause, Jean-Baptiste Camille Corot a vécu là, représentant sur nombre de ses toiles les forêts et les étangs qui aujourd’hui portent son nom. Un nom également adopté par l’hôtel et son fameux restaurant étoilé, Le Corot, récemment racheté par le groupe Beautiful Life Hotels (La Monnaie à La Rochelle, Le Grand Bé à Saint-Malo…) et qui vient d’être entièrement repensé par Christophe Bachmann. Dans les 42 chambres, l’architecte breton convoque les paysages exubérants et les couleurs fortes de la nature, avec des références à un atelier d’artiste du XIXe siècle : pots de pinceaux, canotiers, lampes Gras… En extérieur, il a renforcé la configuration de la « place du village », qui se prolonge avec Les Paillotes, une guinguette classée, au bord de l’eau. Comme elle, le spa griffé Phytomer et Kos offre une vue directe sur les étangs, depuis ses huit cabines et, plus insolite, ses trois bains à remous privatisables. Une expérience féerique, à vivre même en hiver !

Chambre avec vue

© Michel Figuet

La suite 110, en surplomb des Paillotes, a l’avantage de posséder une très grande terrasse, idéale pour flâner, bouquiner, boire un thé… face à l’étang.

09 – HÔTEL DE LA PLAGE, L’ANSE DU BONHEUR

Au premier plan, la plage de Port-Vieux et, plus loin, le mythique rocher de la Vierge. © DR

Tout juste sorti de terre, ce boutique-hôtel 4-étoiles de 20 chambres domine Port-Vieux : une mini-crique en plein centre-ville de Biarritz, berceau de la pêche à la baleine, des bains de mer en toute saison et du sauvetage côtier. Par son décor ethnique chic, lumineux et coloré, volontiers fantaisiste et surtout éclectique, des œuvres d’artistes locaux aux objets chinés jusqu’au Maroc, il incarne le dialogue entre l’océan et la montagne, la culture surf, l’appel des grands voyages. Une table d’hôtes pour le petit déjeuner, un salon-bibliothèque, un rooftop panoramique pour les séances de yoga parfumées aux embruns… Partout, la vue sur la plage portant le surnom poétique de « l’anse du bonheur », sur les vagues de l’Atlantique et sur l’horizon bleu impressionne… y compris depuis la douche de la chambre signature!

10 – DOMAINE DE ROCHEVILAINE, SENTINELLE MARINE

L’un des spots les plus agréables de Bretagne, ouvert qui plus est toute l’année. © Christian Vallee

Depuis près de 900 ans, certains bâtiments de ce Relais &Châteaux atypique de 34 chambres dominent l’océan Atlantique. Avec, en son cœur, le manoir Renaissance. Bertrand Jaquet, propriétaire, vient de doter cette demeure authentiquement bretonne de quatre suites à thème. On embarque dans la suite « Voyages », conçue comme la cabine d’un commandant de bord d’un Transatlantique avec sa décoration évoquant le mythique paquebot Normandie, les escales, les au revoir et les retrouvailles. Voyages au long cours, traditions régionales, récits de marins ont inspiré Chantal Peyrat, architecte d’intérieur. Ouvert 12 mois sur 12 – une exception en bord de mer au nord de la Loire –, on s’y réfugie avec délice, les jours ensoleillés comme les jours tempétueux, avec au programme balade à marée basse le long de l’estran et pêche à pied, pause bien-être dans l’espace marin et au spa et menus iodés.

Article paru dans le numéro 127 d’Hôtel & Lodge.

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