20 voyages itinérants à travers le monde

En péniche, en paquebot, en voiture, en train, et pourquoi pas en hydravion. Emprunter les routes mythiques ou les chemins de traverse. Voir défiler les kilomètres et les paysages les plus fascinants. Et parfois s’arrêter ici et là pour vivre mille et une expériences… Le voyage itinérant invite à démultiplier le plaisir de la découverte et de la contemplation. À célébrer la beauté plurielle du monde.

Dossier réalisé par Céline Baussay, Aliette de Crozet, Anne-Marie Cattelain-Le Dû

L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage. » La célèbre formule de Robert Louis Stevenson parle à ceux, de plus en plus nombreux, qui aspirent à ne plus être des touristes et à (re)devenir des voyageurs. Avides d’évasion, d’intensité, de liberté, ils souhaitent varier les étapes, les décors, les émotions. De leur curiosité faire naître l’émerveillement. Se sentir en immersion dans l’environnement, s’en imprégner au maximum. À leur rythme : les plus téméraires veulent être maîtres des horloges, s’offrir le privilège de l’improvisation. S’arrêter pour se délecter de la découverte d’une crique cachée, d’un jardin extraordinaire, d’un monument historique, ou poursuivre leur route en quête de nouvelles surprises.

Au contraire des explorateurs des siècles passés, soumis à tant de risques et d’aléas, les nomades contemporains peuvent compter sur un niveau de confort et de sécurité optimal, sur des outils technologiques pour s’orienter et, encore plus rassurant, sur l’aide de professionnels, tour-opérateurs, croisiéristes et autres guides qui les accompagnent dans la planification plus ou moins poussée, plus ou moins personnalisée et exclusive, de leur périple. 

Le voyage itinérant convie volontiers le luxe : sur les péniches du groupe Belmond le long des canaux de Bourgogne ou de Champagne ; dans le train au charme suranné qui relie deux hôtels Anantara au Vietnam ; à bord d’un palace des mers sous pavillon Seabourn ou du jet privé Four Seasons, avec une offre de loisirs et de gastronomie de haute volée. Certains moyens de transport, à eux seuls, séduisent : le Defender pour sillonner les routes secrètes du Pays basque, l’hydravion pour survoler les contrées les plus sauvages du Québec.

Navigation au ralenti sur la rivière Chobe, entre le Botswana et la Namibie, pour profiter pleinement du panorama et du spectacle des animaux sauvages. © DR

Le voyage itinérant donne une autre dimension à l’espace et au temps. Faire le tour complet de l’Islande à bord d’un navire d’expédition permet d’aborder des régions préservées, isolées et difficiles d’accès. En train, la traversée des Rocky Mountains au Canada souligne la vertigineuse verticalité des paysages. Une croisière au long cours sur le paquebot Renaissance, flambant neuf, peut durer jusqu’à un mois en Afrique de l’Ouest, avec des escales d’une journée entière. 

Le voyage itinérant est enfin et surtout une formidable machine à souvenirs. Un road trip dans les Cotswolds, dans une campagne anglaise de carte postale, promet une parenthèse romantique inoubliable. Tel un mirage à grande échelle, une expédition dans le désert tunisien ensorcelle, marque les esprits. Entre dunes et oasis, chaque étape devient alors un voyage dans le voyage.


Les croisières

01 – FLEUR DE LYS BY BELMOND

Lentement, lentement, navigant sur le canal du Centre, Fleur de Lys livre une Bourgogne différente. Celle des éclusiers, des maisons de mariniers, des grands crus et des trésors patrimoniaux insoupçonnés.

Croisière fluviale, champêtre et épicurienne. © Amaury Laparra

Kitsch et chic, Fleur de Lys, péniche datant de 1931, restaurée par deux sœurs américaines avant d’être rachetée par le groupe Belmond, a fière allure ! Réaménagée pour accueillir six passagers dans trois cabines au lit à baldaquin, elle conserve de son proche passé piano, sièges naïfs, fausses colonnes antiques et piscine sur le deck. Charme suranné en accord avec le rythme auquel la coque bleu marine fend l’eau mordorée, miroir d’une nature champêtre. 110 kilomètres en six jours ponctués par le passage pittoresque des écluses toujours en activité sur ce canal balafrant la campagne, où se croisent désormais davantage de bateaux de plaisance que d’unités transportant des marchandises. À bord, un équipage majoritairement anglais, en maillot rayé, assure un service 5-étoiles. Le capitaine Calum Slessor et son matelot mènent l’embarcation sans heurts, partageant aux escales leur amour du canal.  Beverly Brennan, « la maîtresse des lieux », cumule les fonctions de general manager, majordome et sommelière, veillant tout autant à l’accueil qu’aux accords mets-vins. Une « lady » dont le visage trahit la bienveillance. Loreena Ghalem, jeune cheffe hyper douée, affiche chaque jour, dans un cadre vintage, sa carte aux mets aussi savoureux qu’esthétiques, tandis qu’Albert William, le guide ayant tissé des liens avec les maisons produisant les crus les plus célèbres au monde et les conservateurs de lieux historiques, ouvre toutes les portes. Découvrir, lors d’une visite exclusive, le château et le vignoble du Clos de Vougeot, bâtis au xiie siècle par les moines de l’abbaye de Cîteaux, avant de déguster quelques nectars, relève de privilèges abolis par la Révolution. Déjeuner à Beaune dans un foudre, tonneau de plus de 1 000 litres, de la Maison Champy, fondée en 1720, initie à la cuisine de la région et aux grands crus. Visiter la Maison Joseph Drouhin, érigée sur les caves où, du xiie au xviiie siècle, les rois de France et les ducs de Bourgogne stockaient leurs précieux flacons, lève un voile sur l’histoire secrète de l’aristocratie. Et dîner au château de Germolles, merveille du xive siècle, résidence la mieux préservée des ducs de Bourgogne, emporte au paradis. Pour redescendre sur terre, entre ces moments d’exception, on enfourche une bicyclette, roulant sur les chemins de halage à la rencontre de celles et ceux qui, depuis des générations, vivent ici… sans chichis, sans tracas.

Sur le pont supérieur, le salon, lieu de convivialité et d’échanges. © DR
Trois cabines suites romantiques au lit à baldaquin. © DR

En Champagne :

Bulles à la une pour Coquelicot en Champagne, nouvelle unité, la septième, de la collection Les Bateaux Belmond, une péniche restaurée par Humbert & Poyet avant de franchir les écluses des canaux sillonnant la campagne crayeuse, de vignes prestigieuses en églises romanes, de châteaux du xixe en villages authentiques. Trois cabines doubles, sophistiquées, marqueterie de paille, teintes pastel, pour six passagers empressés d’embarquer. Et un voyage sous le sceau de la maison Ruinart afin, en dehors des flacons callipyges débouchés à bord, de visiter le vignoble historique de Taissy et de tout savoir sur la politique environnementale de la plus ancienne cave de champagne du monde, datant de 1729.

© DR

02 – SEABOURN

© DR

Depuis plus de 30 ans, la compagnie américaine Seabourn se positionne sur l’ultra-luxe en tout inclus, avec à bord un confort et un service d’excellence, des espaces sportifs et de bien-être de pointe, une gastronomie de haut niveau, mais aussi des excursions qualitatives, privatives sur demande, et des circuits terrestres en petits groupes avant ou après certaines croisières : les Seabourn Journeys. Chacun de ses sept bateaux, équipé uniquement de suites vue mer, presque toutes avec balcon, accueille un maximum de 600 passagers. Tels les membres privilégiés d’un club exclusif, ils profitent d’expériences hors norme : une dégustation de caviar présenté sur un surf les pieds dans l’eau aux Caraïbes, une soirée cocktail et musique classique sur le site d’Éphèse, en Turquie, après sa fermeture au public… À partir de 2024, la compagnie renforce sa présence en Asie avec notamment un itinéraire original de deux semaines de Singapour à Hong Kong via la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam et, en mars 2025, une découverte du Japon à la saison des cerisiers en fleur.

03 – LA MARGUERITE, RIVAGES DU MONDE

© DR

Vingt ans après sa création, Rivages du Monde, entreprise française indépendante, spécialiste des croisières culturelles francophones et haut de gamme, inaugure un nouveau bateau de 46 cabines, le R/V La Marguerite, ainsi baptisé en l’honneur de Marguerite Duras. D’octobre 2023 à avril 2024, il partira « Au fil du Mékong » au Vietnam et au Cambodge, avec 3 jours complets à Angkor sur les 14 que dure le voyage.

04 – ZAMBEZI QUEEN, MANTIS

© Andrew Morgan

Tons sobres, matières nobles, motifs inspirés par la nature, œuvres d’art… des ponts jusqu’aux 14 suites avec balcon, la péniche de la collection Mantis (marque d’AccorHotels) qui parcourt la rivière Chobe, entre le Botswana et la Namibie, vient d’être rénovée. Les safaris durent de 2 à 4 jours avec la garantie de voir des éléphants, buffles, hippopotames et oiseaux en nombre toute l’année ainsi que des couchers de soleil féeriques.

05 – EXPLORA 1, EXPLORA JOURNEYS

© DR

Fort du succès du concept Yacht Club, une zone ultra-exclusive sur ses paquebots, le groupe suisse MSC Croisières a lancé sa collection de navires de grand luxe, Explora Journeys. Le tout premier, avec 461 suites, penthouses et résidences de 42 m2 en moyenne (dont 78 communicantes) et un espace bien-être de 1 000 m2, a été mis à l’eau cet été. Explora 1 effectuera des itinéraires de 7 à 11 nuits, d’abord en Europe du Nord.

06 – RENAISSANCE, NOSTALGIE D’UN MONDE FLOTTANT

Avec moins de 1 100 passagers à son bord, l’élégant paquebot de la Compagnie française de croisières explore une façon de naviguer intimiste, teintée de souvenirs et de réminiscences. En français dans le texte.

5 000 m2 de ponts en teck ont été restaurés sur l’ancien Maasdam. © DR

Comparé à nombre de géants des mers contemporains, Renaissance a une taille réduite : 219 mètres de long, 30 de large. Ce paquebot lancé par la toute nouvelle Compagnie française de croisières bat fièrement pavillon français avec Marseille pour port d’attache. Même si ses origines sont ailleurs : en réarmant l’ancien Maasdam, un fleuron de la Holland America lancé en 1993, Clément Mousset et Cédric Rivoire-Perochat, cofondateurs, respectivement président et directeur général de la CFC, n’ont pas voulu effacer son passé. Les deux amis – 50 ans de croisières à eux deux – chérissent les transatlantiques d’antan. Entre la coque d’un bleu ultramarin et la cheminée tricolore, les neuf ponts aux noms d’îles – Marie-Galante, Guadeloupe, Marquises, Saint-Barth, Tahiti… – regorgent de recoins, d’ambiances, de souvenirs. 

Trois ans de travaux, neuf mois de rénovation dans les chantiers navals de Brest ont préservé les appliques en laiton Art déco des coursives et les curiosités, çà et là : une statue de Nouvelle-Guinée, le buste de la reine des Pays-Bas, une lanterne monumentale à l’entrée du théâtral restaurant Vatel. La plupart des 629 cabines – avec moquette crème, literie premium, grands rangements en bois, baignoire – ouvrent sur la mer, et 140 d’entre elles, ainsi que les 29 suites de luxe, possèdent un balcon.

À la fois bar, café et salon de lecture, Les Explorateurs propose 5 600 ouvrages, uniquement des parutions récentes. © DR
Miroirs, appliques en cuivre et rangements en bois habillent les spacieuses cabines. © DR
Référence à l’ancien France, Renaissance arbore une cheminée penchée. © DR

Renaissance se vit avec insouciance, autour des deux piscines : dans les cabines de plage design autour de la centrale Moana, sur les sun beds avec vue panoramique au Prado, pont Marquises, avec en main l’un des 5 600 ouvrages pioché dans les rayons du café Les Explorateurs. Les espaces se succèdent avec fluidité, entre le bien nommé Théâtre Belle Époque, aux tentures japonisantes, et le plus aérien des huit bars, le Panoramique. Côté restaurants, le Louchébèm accueille sur des velours capitonnés les amateurs de viande. Le Vatel se déploie sur deux niveaux sous un immense lustre Murano, tandis que La Table du Chef reçoit 12 convives autour d’une carte reprenant les anciens menus du France ou du Normandie. Le spa Les Evens compte aussi quelques surprises, parmi lesquelles un hammam avec lits chauffants et une cabine avec un matelas de massage en sable. C’est la préférée de Divesh, un Mauricien expert en ayurvéda. Les natifs de l’île Maurice sont presque 80 sur 560 membres d’équipage : l’assurance d’échanges en français à bord.

Gastronomie française et vue sur la mer au menu des cinq restaurants du bord. © DR

Le privilège du temps

Au long cours, mais en toute lenteur : ainsi se vivra le voyage sur Renaissance. Quoique construit pour 21 nœuds (38 km/h), le paquebot ne dépassera pas 14 nœuds (26 km/h), une vitesse qui impacte moins l’environnement. « La vraie croisière, c’est prendre son temps », souligne Clément Mousset. Les escales sont longues, 13 heures environ. Les croisières durent 12 jours en moyenne, toutes au départ du Havre ou de Marseille, ce qui permettra d’inscrire au tableau de bord des escales peu fréquentées, comme Oran ou La Corogne, d’offrir un vrai tour d’Islande ou d’Écosse.

07 – ISLANDE, SOUS LE SOLEIL DE MINUIT

Au début de l’été, en Islande, les journées s’éternisent et une lumière hypnotique irradie les immensités de nature sauvage. C’est le moment idéal pour partir en bateau faire le tour complet de cette terre volcanique à nulle autre pareille.

L’Oceania Sirena s’approche au plus près des côtes, permettant l’accès à certaines zones très isolées, pour découvrir l’Islande la plus authentique. © DR
© DR

Des nuits en mer et chaque jour une excursion, suivie d’une conférence à bord en complément : voilà à quoi ressemble le programme pendant plus d’une semaine de cette croisière exclusive siglée Voyages d’Exception, qui permet d’atteindre les zones les plus reculées d’Islande, difficiles d’accès autrement qu’en bateau. Et de s’enivrer de paysages spectaculaires, souvent chaotiques, parfois irréels : hauts sommets encore mouchetés de neige, plaines peuplées de moutons, lacs infinis, cascades tumultueuses, fjords profonds, falaises à oiseaux, petits ports de pêche au hareng ou au requin, villages coquets aux maisonnettes colorées… et bien sûr d’impressionnants volcans, glaciers et champs de lave. Les temps forts les plus appréciés : les fjords de l’ouest sur les traces des Vikings, les Hautes Terres qui concentrent les phénomènes volcaniques les plus impressionnants, le Vatnajökull, plus grand glacier d’Europe, avec un lagon bleu à ses pieds, l’île d’Heimaey qu’une éruption, en 1973, a figée dans la lave… Et en bonus, l’observation des baleines et la baignade dans des sources chaudes naturelles. 1 000 milles marins, soit 1 852 kilomètres de cabotage de l’Arctique à l’Atlantique, au plus près des merveilles de la nature. 

Carnet pratique :

La croisière francophone « Islande, terre de feu et de glace », de 11 jours/10 nuits, est proposée par Voyages d’Exception sur l’Oceania Sirena, un navire de 180 mètres de long. À bord, plusieurs restaurants, une petite piscine avec bains à remous et solarium, un spa, un espace fitness, une salle de spectacle et un casino. Décorées de couleurs naturelles, la plupart de ses cabines ont vue mer. Prochain départ en juillet 2024.


Les road trips

08 – FILER À L’ANGLAISE DANS LES COTSWOLDS

View from Broadway Tower, over the Cotswolds landscape at sunset. Summer. © Visit Britain

À une centaine de kilomètres au nord-ouest de Londres, la bien nommée « Route romantique » sillonne les Cotswolds et ses paysages bucoliques : vallons verdoyants, villages fleuris, cottages à la pierre couleur miel, manoirs victoriens, jardins raffinés… Au programme, deux itinéraires en boucle au départ de Cheltenham, réputée pour son architecture Régence, soit un total de 250 kilomètres, à parcourir de préférence à bord d’une Morgan, le mythique cabriolet au bruit de moteur si caractéristique. Avec en prime, l’exotisme de la conduite à gauche et des distances en miles. Et des surprises à chaque virage : un salon de thé coquet, une boutique d’antiquités, une galerie d’art… Côté hébergement, une adresse s’impose : le Cowley Manor, autrefois propriété des rois d’Angleterre, tout récemment transformé par l’Experimental Group et la décoratrice Dorothée Meilichzon en un hôtel de 36 clés avec restaurant, bar, spa, deux piscines et un parc paysager sublime.

09 – LA ROUTE DES VINS D’ALSACE

© Bartosch Salmanski

Ses 70 ans sont célébrés jusqu’à l’automne dans toute la région avec des dîners insolites, expos, randos gourmandes… La route des vins serpente l’Alsace sur 170 kilomètres de vals et de coteaux, dévoilant quelque 119 villages, des châteaux médiévaux et près de 1 000 domaines viticoles ouverts à la visite. C’est l’occasion de séjourner dans l’une des nouvelles suites de La Cheneaudière, Relais & Châteaux entre Strasbourg et Colmar.

10 – AUX PORTES DU DÉSERT TUNISIEN

© Céline Baussay

Arriver à Djerba, repartir de Tozeur, c’est désormais possible avec les nouvelles liaisons aériennes de Transavia. La route traverse ainsi la Tunisie d’est en ouest et une partie du Grand Erg oriental : immensité de sable ponctuée de dunes, d’oasis, de ksour, de lieux de tournage de Star Wars (photo), de villages berbères et de villes fascinantes comme Tataouine ou Tozeur, qui abrite un superbe riad, Dar Tozeur, et un resort de luxe, l’Anantara, où poser ses valises.

11 – LA WILD ATLANTIC WAY EN IRLANDE

© Tourism Ireland

Sur la plus longue route côtière balisée au monde défilent des panoramas grandioses sur l’Atlantique, ses vagues déferlantes, ses îles sauvages, sur les falaises et les plages, parfois aussi sur le ballet des dauphins. Elle s’étend sur 2 500 kilomètres, mais chaque tronçon vaut le détour. Au spectacle de la nature, s’ajoute le charme des villages à l’intérieur des terres. Escale pour une nuit ou plus, le Lough Erne Resort, paradis des golfeurs.

12 – LE PAYS BASQUE TOUT-TERRAIN

Côté terre, mais jamais très loin de l’océan, deux jours de découvertes épicuriennes et d’aventure douce sur les routes du Pays basque à bord du nouveau Land Rover Defender 110, baroudeur des temps modernes.

© Bertrand Bremont

Une église et un cimetière accolé, un fronton de pelote basque, une cidrerie, des maisons aux volets rouges, verts ou bleus… Si les villages basques se ressemblent tous un peu, les traverser un à un n’a pourtant rien de monotone. Au départ de Biarritz, Hasparren, Bonloc, Irissarry et les autres s’enchaînent au fil de douces collines et de vallons verdoyants sur la D22. Le Defender 110, version contemporaine et haute technologie du mythique 4×4 de Land Rover lancé en 1948, avale les kilomètres, adoucit les virages, absorbe les ralentisseurs. À l’intérieur de sa calandre sculptée, les imprévus de la route sinueuse ne perturbent en rien les passagers, absorbés par la contemplation des paysages qui défilent jusqu’à la destination finale, Ossès. La porte d’entrée de la Basse-Navarre est aussi la vitrine du terroir et du savoir-faire local avec une concentration des meilleurs artisans et producteurs du coin. De part et d’autre de la route, les poteries en terre cuite de Goicoechea, les vins et spiritueux du Domaine Brana, le foie gras de la ferme Arnabar, les espadrilles Don Quichosse… 

Au Pays basque, le Defender 110 a montré partout son aisance, jusque sur les routes accidentées de l’arrière-pays.

Le jour suivant, à nouveau dans l’arrière-pays, le Defender 110 révèle sa maniabilité et son confort tout-terrain lorsqu’il emprunte les chemins de traverse : en position haute, il s’enfonce dans la forêt, grimpe et redescend les sentiers rocailleux à pic, roule dans la boue. Imperturbable grâce à ses quatre roues motrices et son système Terrain Response, évitant les dangers avec son détecteur d’obstacles à 360° : les conditions idéales pour une immersion dans un monde rural, authentique, très attaché aux traditions, où l’on croise plus de moutons manech terre noire et de poneys pottok que d’êtres humains. Au retour, la D918 est ponctuée de quelques-uns des plus célèbres villages basques, Espelette et ses champs de piment, Saint-Pée-sur-Nivelle et son lac, Ascain et son pont romain, jusqu’à atteindre l’Atlantique à Saint-Jean-de Luz, puis longer le littoral et faire le plein d’air iodé, via Guéthary, Bidart, et enfin Biarritz, point de départ et d’arrivée de cette boucle basque.

Depuis trois générations, dans la vallée de la Nive, les Goicoechea perpétuent et modernisent un savoir-faire unique. Leurs poteries de haute qualité décorent de nombreux hôtels.

L’expérience Defender House :

Pour retrouver l’univers Defender au-delà de la voiture elle-même,
les clients et prospects de la marque sont invités à découvrir les Defender House : dans ces lieux éphémères qui en reflètent les codes esthétiques et l’esprit lifestyle, ils participent à des événements et activités exceptionnels, en lien avec la gastronomie, l’horlogerie ou encore le sport. Après celle d’Anglet cet été (cf. photo ci-contre), trois Defender House sont annoncées à Marseille, Nice puis Paris, trois villes-hôtes de la coupe du monde de rugby 2023, dont Defender est partenaire majeur.

Carnet pratique :

Dormir au Regina Experimental à Biarritz : récemment acquis par l’Experimental Group, le superbe hôtel Belle Époque sous sa verrière Eiffel vient d’être sublimé par l’architecte d’intérieur Dorothée Meilichzon. Le chef Grégory Marchand dirige le restaurant Frenchie Biarritz et le spa porte la signature de Susanne Kaufmann et Alaena.

Regina Experimental © Mr. Tripper

Manger au Moulin d’Alotz à Arcangues : le chef Fabrice Idiart a repris cette institution locale nichée dans un moulin pour y servir un surprenant menu « tout végétal ». 

Prendre de la hauteur au Plongeoir à Biarritz : tout juste racheté par le Groupe Annie Famose et en attendant un lifting complet, le Radisson Blu Biarritz a aménagé son rooftop végétalisé face à la Côte des Basques et l’océan, magique au coucher du soleil.


Sur les rails

13 – EN NORVÉGE, CAP SUR LE FJORDES

© SJ Norje

Si elle n’est pas la plus longue (1 h 40 de trajet), la Raumabanen est sans nul doute la plus époustouflante des lignes de chemin de fer de Norvège. Elle relie Dombas au fjord d’Åndalsnes à bord d’un train moderne aux larges fenêtres panoramiques qui se faufile à travers les hautes montagnes, longeant rivières, cascades, falaises immenses et vallées verdoyantes en été, recouvertes de neige en hiver. Sur l’itinéraire, quelques surprises : au village de Bjorli, une station de ski et la gare où fut tournée une scène d’un Harry Potter ; plusieurs ponts très impressionnants comme le Kylling Bru, à 60 mètres de haut ; le Trollveggen, la plus longue paroi rocheuse d’Europe – 1 000 mètres au total ; le téléphérique de Romsdals, à l’arrivée à Åndalsnes, qui grimpe à 1 679 mètres d’altitude en un éclair. Il faut ensuite prendre la route et le ferry vers le nord-ouest pour atteindre Molde et son célèbre hôtel en forme de voile posé sur un fjord, le Scandic Seilet.

14 – THE VIETAGE AU VIETNAM

Ce wagon privatif d’un train régulier a été conçu sur mesure pour relier de la plus belle des manières l’Anantara Hoi An Resort et l’Anantara Quy Nhon Resort, avec un décor raffiné, une qualité de service et des prestations dignes des deux hôtels. Il compte six cabines de deux places séparées par d’élégantes cloisons en rotin. Le trajet dure six heures, entre moments de contemplation, massages, repas en trois services et pause au bar.

15 – ROCKY MOUTAINEER AU CANANDA

© DR

Au départ de Vancouver, et après avoir profité d’un séjour pleine nature au Klahoose Resort, les voyageurs avertis grimpent dans ce train étonnant qui propose différents itinéraires vers les villes de Banff, Lake Louise ou Jasper, via les fameuses Rocheuses canadiennes. Lacs, torrents, forêts et montagnes, même les plus hautes, se révèlent en grand format grâce au dôme de verre qui recouvre les voitures
et à la plate-forme d’observation extérieure, idéale pour prendre des photos.

16 – NAPA VALLEY WINE TRAIN EN CALIFORNIE

© DR

C’est l’une des rares lignes de chemins de fer historiques encore en activité aux États-Unis. Elle est exploitée par le groupe Noble House, qui possède notamment l’hôtel River Terrace inn à Napa. Le train se compose de wagons Pullman originaux, soigneusement restaurés, avec boiseries en acajou, cloisons en verre gravé, détails en laiton. Pendant trois heures, il sillonne la Napa Valley, réputée pour ses domaines viticoles. À bord, repas gourmets et dégustations de vins sont proposés.


Circuits à la carte

17 – CÉLÉBRER EIFFEL À PORTO

© DR

Le centenaire de la mort de Gustave Eiffel, ingénieur de génie, est un bon prétexte pour aller contempler ses ouvrages majeurs : la gare de Budapest-Nyugati, la passerelle de Salamleck à Gizeh (Égypte) ou encore le pont Maria Pia à Porto : un viaduc ferroviaire de plus de 352 mètres de long surmontant un arc métallique, qui enjambe le Douro. Mis en service en 1877, il doit son nom à Maria Pia de Savoie, alors reine consort du Portugal. L’agence Les Maisons du Voyage conçoit des programmes sur mesure pour explorer à l’envi la capitale du nord du pays, son centre historique et les fameuses caves de porto en compagnie d’un guide, puis, à un peu plus d’une heure de là, la sublime vallée du Douro, classée Unesco, avec ses vignes en terrasses en surplomb du fleuve. Les nuitées peuvent être réservées au tout nouveau Renaissance Porto Lapa, inauguré par le groupe Marriott sur les collines de l’un des quartiers les plus vivants de la ville. 

18 – EN BELGIQUE, SUR LES TRACES DE JAMES ENSOR

En 2024, 75 ans après la mort de James Ensor, Bruxelles, Anvers et surtout Ostende, où il est né, célébreront le peintre flamand. À ne pas manquer, le Mu.Zee, qui réunit 40 de ses œuvres, et la Maison James Ensor, récemment rénovée, agrandie et repensée. Le tour-opérateur culturel Arts et Vie programme une escapade-hommage en avril prochain, de la capitale à la côte belge, avec plusieurs visites guidées et des chambres réservées au Leopold Hotel à Ostende.

19 – LE MONDE ENTIER EN JET PRIVÉ

Unique et ultra-luxe, le concept Four Seasons Private Jet permet de passer d’un continent à un autre à bord d’un jet privé neuf de 48 places au service digne d’un palace (concierge, chef, bagagistes…). À chaque escale, des expériences exclusives (expédition sur un navire polaire, concert privé dans une salle philharmonique, dîner aux lanternes dans la brousse, visites avec des experts…) et un hébergement prévu dans les prestigieux hôtels Four Seasons.

20 – LE QUÉBEC VU DU CIEL

© DR

Survoler au plus près les immensités naturelles du Québec – lacs, forêts, montagnes –, c’est ce que propose l’agence Club Faune Voyages avec cette expédition insolite en hydravion et en hélicoptère privatisés, organisée sur mesure. L’occasion aussi de s’initier à la pêche à la mouche, de rencontrer des ours noirs, d’observer les baleines… et de séjourner à l’Auberge Saint-Antoine, Relais & Châteaux à Québec.

Dossier paru dans le numéro 130 d’Hôtel & Lodge.

Inscription à la newsletter RESTOInscrivez-vous pour être informé en avant première et recevoir les offres exclusives !
Inscription à notre Newsletter Hôtel & LodgeInscrivez-vous pour être informé en avant première et recevoir les offres exclusives !

A découvrir