Sur la route des grands crus bordelais, en contrebas du village de Saint-Émilion, halte incontournable au Grand Barrail, 5-étoiles récemment restauré. Entre spa Sothys, salle de fitness, piscine et… gourmandises.
Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
Une évidence pour Sothys, maison de cosmétiques 100 % française, attachée à la notion de terroir, d’élire domicile au cœur de l’un des vignobles les plus réputés au monde, dans ce 5-étoiles géré par le groupe familial CHG Participations, fondé par Hubert Gaillard. Ici, dans le Bordelais, la planète entière ou presque défile pour arpenter les vignes, visiter les chais, savourer les vins, jouir de la sérénité de ces paysages restés agricoles.
C’est pour ces visiteurs souvent exténués par leur périple et pour les habitants alentour que Sothys a conçu, au calme, dans une annexe, son spa. Quatre cabines, dont deux doubles, maquillées d’ocre par la terre cuite, parées de la lumière tamisée des claustras, servent de cadre aux thérapeutes pour magnifier visage et corps. La carte, bien composée, séduit femmes et hommes. Testé et approuvé, le soin signature « Au cœur des vignes » : pendant 2 h 20 se succèdent gommage, enveloppement, massage personnalisé à base d’huile de pépins de raisin… forcément ! Bien vus, les forfaits journée pour que les personnes ne séjournant pas à l’hôtel profitent à l’envi du grand bain à remous, du hammam, du sauna et de la salle de fitness équipée d’un matériel de pointe. Avant, sur la terrasse de ce Small Luxury Hotels of the World, conseillés par le jeune sommelier Simon Reynaud, d’apprécier, selon l’heure, les arômes de cassis et de mûre d’un saint-émilion ou les bulles dorées d’un champagne en croquant dans un macaron fabriqué depuis 1620 par les Ursulines du village.
Esprit des lieux
Construit en 1902 par un industriel amoureux pour sa belle, typique des demeures bourgeoises d’alors affichant des allures aristocratiques, le château du Grand Barrail renaît grâce à une rénovation signée Jean-Philippe Nuel. Dans l’aile principale, neuf suites « historiques », juste rafraîchies, conservent leur style très Versailles, et le grand salon mauresque ses vitraux exotiques signés par l’architecte Louis-Marie Cordonnier, rappelant les escapades tunisiennes du premier propriétaire, René Bouchard. Au plus près des vignes, dans la partie la plus récente, Nuel a redonné du peps aux 37 chambres, les imaginant en harmonie avec le vignoble. Avec sa piscine extérieure, son excellent chef Quentin Merlet, qui privilégie les produits de la région, tant à la table gastronomique qu’au barbecue, et son espace healthy, Le Grand Barrail devient l’escale conviviale à quelques minutes à vélo – prêté par l’hôtel – du village haut perché de Saint-Émilion.
Article paru dans le numéro 131 d’Hôtel & Lodge.