Au cœur du quartier historique de Tel Aviv, Neve Tzedek, dans l’hôtel Elkonin, géré par MGallery, la maison française de cosmétiques Clarins vient d’ouvrir son espace bien-être. Confidentiel et intimiste.
Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû
En 1913, la famille Elkonin inaugure le premier hôtel de Jaffa, baptisée Tel Aviv en 1948, construisant un bâtiment à l’architecture Art déco remarquable. Aujourd’hui, à quelques pas des buildings du boulevard Rothschild rivalisant presque par leur hauteur et leur design audacieux avec les gratte-ciel new-yorkais, ces petits immeubles chics, plus que centenaires, rappellent l’attachement d’Israël à la vieille Europe. Pionnier, de nouveau, le boutique-hôtel ressuscité accueille dans son sous-sol les cabines du premier spa Clarins dans ce pays chahuté qu’ourle la Méditerranée. Dans les cabines cocons à la pénombre étudiée pour une relaxation maximale, accessibles aux personnes ne résidant pas à l’hôtel, les thérapeutes formées aux protocoles et aux méthodes de massages entièrement manuels de Clarins déclinent la carte courte, mais bien équilibrée, entre les soins de beauté visage et corps et les massages
Avant la première séance, soucieuses de conseiller au mieux tout un chacun et de bâtir un programme sur mesure, ces techniciennes prennent le temps de questionner, d’écouter, de recueillir les souhaits et les besoins des clients.
À la une, plébiscité, le soin Signature Elkonin, corps et visage. Deux heures de massage manuel en profondeur, à la gestuelle parfaitement réglée pour dénouer chaque point de tension, relaxer les muscles, drainer et raffermir. Une huile essentielle Clarins, choisie en fonction de la peau et des résultats voulus, renforce et assure les effets à long terme de ce protocole exclusif. Et en fin de journée, pour évacuer le stress accumulé, gommer la fatigue, rien ne vaut une séance de yoga sur le rooftop, 1 heure de méditation guidée ou 30 minutes d’aquagym, en plein ciel, s’il est clément.
Esprit des lieux
L’Elkonin, transformé un temps en bureaux, peu entretenu, a retrouvé sa vocation hôtelière d’origine. Réhabilité dans le respect des codes Art déco, avec son jardinet et sa façade blanche, décoré par Adriana Shor, architecte d’intérieur française, il redevient le cœur battant de Neve Tzedek. Carreaux de ciment à l’ancienne, mobilier aux lignes structurées, moquette originale ponctuent les espaces communs.
Les 42 chambres et 2 suites, toutes différentes, certaines avec un balcon filant, se poudrent de couleurs pastel ouatant les rêves de douceur. Le restaurant de 80 couverts, labellisé Joël Robuchon, végétalisé, fleuri de grands bouquets, mixe cuisine française et orientale. Le soir, on y dîne dans une ambiance tamisée et le matin, son petit déjeuner-buffet généreux, présenté avec grâce, augure d’une journée en forme. Point d’orgue, la piscine et son bar juchés sur le rooftop. Un must pour découvrir la ville au soleil couchant.
Article paru dans le numéro 130 d’Hôtel & Lodge.
