Lord Byron, rimes à l’anglaise

Rue de Chateaubriand à Paris, à deux pas de l’Arc de Triomphe, le 4-étoiles du groupe Bourrelier dévoile son bar désigné récemment par Oscar Lucien Ono, architecte, décorateur. Esprit club british, chic et chaleureux.

Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû

Lord Byron, baron, dandy, mais surtout célèbre poète et écrivain britannique, se réjouirait de lire son nom sur ce boutique-hôtel de 52 chambres et suites. Et plus encore de s’installer dans le patio arboré que le soleil caresse et fleurit dès les premiers jours du printemps pour écrire quelques adages dont il était friand, tel « l’amitié est l’amour sans ailes ». Puis, nonchalamment, il gagnerait le salon du bar ou la verrière, pour un drink, notant que les cocktails signatures évoquent des personnages et des périodes de sa vie. Et s’étonnant car, au xviiie siècle, le sien, il était impensable que deux femmes, Sarah Fabre, la cheffe barmaid, et Sarah Rebello, officient en salle et derrière le comptoir. En observateur avisé, voyageur, ayant terminé ses jours en Grèce, il repérerait à leur allure, leur façon d’être, leur phrasé, leur verre, les Parisiens et les visiteurs de passage, en parité quasi parfaite. Ainsi le veut le quartier. « Effectivement, lui confirmerait Sarah Fabre, nos hôtes viennent de tous horizons, et si certains préfèrent le champagne, un bon bourgogne ou un vin de petits producteurs, d’autres ne jurent, notamment entre amis, que par une pinte de blonde ou de brune mousseuse. Idem pour les cocktails, qui dès 19 heures séduisent femmes et hommes. Trio gagnant, les très emblématiques Aperol Spritz, Cosmopolitain et Bourbon Old Fashioned, mais je propose, en parallèle, des cocktails signatures. »

Le concept d’Oscar Lucien Ono, qui a décoré le bar : créer des ambiances différentes. © Alexandre Tabaste
Derrière le comptoir officie la cheffe barmaid Sarah Fabre, reine du shaker. © DR
Les clients, en début de soirée, aiment se retrouver dans ce coin autour d’une coupe. © Alexandre Tabaste

Si la playlist établie par un pro chuchote quelque musique douce jusqu’à 19 heures, elle devient plus lounge et s’emballe, dansante, après 21 heures. Et pour contenter les petites faims, la carte mêle gâteaux au tea-time, puis planches des fromages affinés de La Fromagerie, rue Poncelet, terrines et tartinades de campagne au piment d’Espelette, de la mer au saumon, rillettes de poulet épicé, de lieu noir au fenouil, écrasé de poireaux au sésame, crème de brocolis aux amandes, purée d’olives aux figues… 

Cocktail caroline

En l’honneur de Lady Caroline Lamb, l’une des amantes de Lord Byron. Réalisé au shaker, servi dans un verre à pied type verre à Martini.

© DR

Ingrédients
4 cl de gin Bombay Sapphire // 2 cl de citron vert pressé, plus zeste // 1 cl de grenadine Monin // 1 blanc d’œuf // Glaçons

Préparation
Mettez des glaçons dans le shaker, puis le gin, le citron vert et la grenadine. Frappez énergiquement. Videz les glaçons, ajoutez le blanc d’œuf, shakez. Versez le cocktail dans le verre type Martini. Garnissez d’un zeste de citron vert.

Article paru dans le numéro 139 d’Hôtel & Lodge.

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