Pierre Leclercq, directeur du style Citroën, présente les prochaines nouveautés de la marque, à commencer par le futur C5 Aircross. Un combiné d’esthétique, d’audace et d’innovation.
Texte Maxime Ricard
Quoi de neuf dans l’automobile ? Citroën ! Le constructeur français, qui fête en 2025 son 106e anniversaire, continue de surprendre avec une gamme en plein renouveau. Les visiteurs du dernier Mondial de l’Auto à Paris ont pu le constater en visitant le stand de la marque, au centre duquel trônait un concept-car annonçant le futur C5 Aircross, et où s’épanouissaient les nouvelles C3, C3 Aircross et autre Ami, le quadricyle électrique, chouchou des lycéens. Des voitures qui aimantent les regards, grâce au travail des équipes de Pierre Leclercq, directeur du style de la marque depuis 2018. Il a accordé une interview à Hôtel & Lodge.
Le C5 Aircross vu au Mondial de l’Auto 2024 est-il un simple exercice de style ?
C’est un concept-car très proche de la réalité, on est à 95 % de ce qu’on va avoir en série. Nous sommes très fiers de cette voiture, avec un extérieur reconnaissable en matière d’ADN et un intérieur dont je vous garantis l’effet « Wahou ». Vous le découvrirez un peu plus tard, il faut être patient. Il est 100 % Citroën. Si on met le badge d’une autre marque dessus, ça ne fonctionne plus !
À quoi reconnaît-on une Citroën, justement ?
Une histoire de géométrie, de contraste entre formes acérées et parties douces, entre largeur et finesse. À bord, le confort est perceptible à l’œil. Ensuite, ça doit être innovant. Citroën a toujours fait des intérieurs déroutants, avec des fonctionnalités inédites. Ce sera le cas sur le nouveau C5 Aircross.
Ça ne devient pas un peu compliqué de travailler sur des SUV ?
Le design en général devient compliqué, mais c’est comme en cuisine : pour être un chef étoilé aujourd’hui, il faut plus de créativité qu’en 1980. Un designer doit faire plus que du style : c’est de l’ingénierie, du marketing, il faut comprendre les valeurs de la marque et les intégrer dans le positionnement et le prix. Ça nous guide, car ce n’est pas juste à la fin qu’on décide du prix d’une voiture.
À l’autre extrémité de la gamme, il y a l’Ami…
Je suis fier de travailler pour une marque qui a mis cela sur la route parce que ce n’était vraiment pas gagné. On l’a affichée au bon prix, elle est devenue iconique pour la marque. Quand on voit les gamins de 14 ans dedans, les lycées avec un paquet d’Ami garées devant, c’est top ! La version restylée offre un design à la fois plus simple et avec plus de force encore.
Le concept-car Oli connaîtra-t-il un prolongement en série ?
Le concept-car totalise déjà 4 000 km, et le modèle de série le reprendra à 70 %. Faire un concept-car qui est juste un ovni ne m’intéresse vraiment pas. Il doit être fonctionnel et raconter une histoire, et on espère toujours convaincre la marque et les clients de le mettre un jour sur la route. Ce sera donc le cas. À quelle échéance ? À une échéance… (rires)
Les coups de cœur de Pierre Leclercq
Une route ? C’est simple : n’importe quelle route des Alpes, avec une traversée, où que ce soit, de la France vers I’Italie, la Suisse, l’Allemagne… Et de préférence dans un petit cabriolet, c’est encore mieux !
Un hôtel ? La Corniche, à San-Martino-di-Lota, près de Bastia. Perché sur la falaise, avec une fabuleuse vue sur mer. Très bonne table également. J’y ai passé une nuit en famille l’été dernier et ça m’a rappelé des souvenirs avec mes parents. C’était avant Internet, quand je les voyais sortir de la voiture pour demander s’il y avait encore une chambre libre…
Article paru dans le numéro 138 d’Hôtel & Lodge.
