Sous sa ligne d’inspiration rétro, le petit SUV électrique cache des solutions techniques dernier cri et revendique de vraies qualités routières. Cap sur le sud-ouest pour jauger de l’ensemble.
Texte Maxime Ricard
Quoi de neuf dans l’automobile ? La Renault 4 ! On ne parle pas de la voiture lancée dans les années 1960, la citadine populaire surnommée Marie-Chantal et vendue à plus de 8 millions d’exemplaires à travers le monde entre 1961 et 1992, mais de son héritière à motorisation « zéro émission », qui boxe dans la catégorie très disputée des SUV urbains, dont les références se nomment Mini Aceman ou Fiat 600.
Commercialisée à des tarifs plutôt élevés, à partir de 29 990 € hors aides à l’achat, la R4 joue la carte bobo-chic avec une cohérence certaine. Longue de 4,14 m – gabarit qui favorise la maniabilité et la rend facile à garer –, elle n’en propose pas moins un habitacle spacieux, un coffre d’un volume de 420 litres (en comptant les 35 litres du rangement sous plancher), et des détails pratiques bien pensés. On pense notamment au siège passager avant, qui peut se replier en portefeuille : une fois la banquette arrière rabattue, on peut aisément glisser une planche de surf si on ne veut pas s’embêter à arrimer celle-ci aux barres de toit longitudinales fournies en série.



Deux batteries sont disponibles, avec des capacités respectives de 40 (moteur 120 ch) et 52 kWh (150 ch). Si la première limite le champ d’action à un usage domicile-travail-loisirs, la seconde voit plus loin et laisse envisager de plus longs trajets (comptez environ 200 km d’autonomie à 130 km/h, valeur variable selon la température extérieure), en s’appuyant sur un réseau de recharge rapide qui ne cesse de s’étoffer le long des autoroutes ou
à leur proximité immédiate.
En route pour l’aventure – ou presque… – en profitant d’un confort de bon aloi et de relances plutôt vigoureuses grâce aux 150 ch qui propulsent avec aisance cette voiture avouant 1 462 kg sur la balance. Et une fois arrivé à destination, on pourra compter sur la garde au sol de 18 cm et les protections de carrosserie en plastique brut pour tenter de quitter les sentiers battus à la recherche de la meilleure vague océane.
Entre les pins
Des lignes droites interminables, un paysage forestier assez monotone… Il faut bien le reconnaître, les petites routes des Landes ne sont pas les plus passionnantes à parcourir volant en main. Mais à l’arrivée, quelle récompense ! Derrière les dunes, des plages à perte de vue et des spots de surf exceptionnels. Au-delà des pins, des lacs grandioses et des petites rivières. Et puis, ici et là, au bord du chemin, des producteurs (d’armagnac, de foie gras) et des artisans (céramistes, ébénistes) méritent une visite.
Où dormir ?

Au calme, en pleine forêt, Maison Montaut occupe un ancien relais rural bâti dans les années 1800 à Onesse-Laharie par l’arrière-grand-père de l’actuelle propriétaire. Briquettes, poutres, pierres apparentes : un modèle d’architecture landaise. À l’intérieur, 4 jolies chambres d’hôtes, dont l’étonnante Les Bruyères avec son toit-cathédrale et sa terrasse privée. L’accueil est soigné avec petit déjeuner gascon très généreux, table d’hôtes du terroir, cave à vins. Petit plus : un bain nordique en bord de rivière et un sauna-bulle ouvert sur la nature.
Article paru dans le numéro 142 d’Hôtel & Lodge.



