Taillée pour le grand tourisme, la nouvelle déclinaison de l’Africa Twin est l’une des références de la catégorie des gros trails routiers. Et sa roue avant de 19 pouces la rend bien plus accessible aux petits gabarits. Démonstration au fil de la Loire.
Texte Maxime Ricard
Appelons-la une fois par son nom complet – Honda CRF1100L Africa Twin Adventure Sports ES DCT – et oublions aussitôt celui-ci : on a affaire à la Honda Africa Twin, point à la ligne. Cette moto est un best-seller pour la marque nippone, puisque plus de 100 000 exemplaires en ont été écoulés depuis le retour du modèle en 2015 (la première du nom avait été lancée en 1988, en pleine dakarmania, jusqu’en 2003). Son programme est simple – le grand tourisme routier, que peuvent pimenter des incartades hors-bitumes – et elle dispose de tous les atouts nécessaires pour mener celui-ci à bien.

Son moteur bicylindre se montre aussi puissant (102 ch) que souple et celui-ci s’accorde, moyennant un surcoût de 1 200 euros, à une très efficace boîte à double embrayage DCT à 6 rapports qui peut fonctionner en mode séquentiel ou en mode automatique, selon l’humeur et les besoins du moment. Cette transmission dispose de deux modes « route » (Urban pour la ville, Tour pour la route), et de deux modes plus adaptés aux escapades hors-bitume. La polyvalence d’usage est renforcée par une roue avant dont le diamètre se voit réduit à 19 pouces, contre 21 jusqu’ici, ce qui permet d’abaisser la hauteur de selle de 3 cm et rend la moto accessible aux plus petits gabarits. Un(e) pilote mesurant 1,70 m trouvera ainsi ses marques sans difficulté, ce qui est rare dans la catégorie. Surtout, cette « petite » roue avant contribue à rendre la moto plus maniable, malgré ses 253 kg en ordre de marche, mais sans les valises optionnelles. Un choix esthétique vous conduira à préférer les modèles en aluminium à ceux en plastique moulé, et vous disposerez alors de 37 litres de volume à gauche et de 33 litres du côté droit, pot d’échappement oblige. Le centre de gravité de la moto est bas, ce qui met à l’aise dès les premiers mètres, et les suspensions parviennent à préserver un bon niveau de souplesse tout en conservant le caractère précis et équilibré de la moto, tant sur le bitume qu’en tout-terrain. Taillée pour l’aventure, donc, mais à partir de 19 699 € tout de même.
Des kilomètres de bonheur

Top départ à Fontevraud pour visiter, et pourquoi pas séjourner à l’abbaye, avant d’enfourcher votre fougueux destrier pour remonter le dernier fleuve sauvage d’Europe et ses levées sinueuses. Rive droite ou rive gauche ? Peu importe, les nombreux ponts permettent de passer d’un côté à l’autre au gré des envies. Après Bourgueil et ses vignobles, voici le château de Langeais, puis celui de Villandry. À Tours, il faut quitter la Loire pour suivre le Cher jusqu’au merveilleux château de Chenonceau qui l’enjambe et évoque un conte de fées, avant enfin de mettre cap sur Amboise… et son château royal, là encore.
Où dormir ?

Amboise Troglodyte est une maison d’hôtes à l’atmosphère cosy et chaleureuse, parfaite pour tenter l’expérience insolite d’une nuit dans un cadre troglodytique. À réserver, la suite junior La Royale, et aucune autre, pour sa chambre lumineuse et sa salle de bains étonnante. Une adresse hors normes, à seulement 3 km du château d’Amboise qui fit la fierté d’Anne de Bretagne et François Ier, et dont la chapelle abrite le tombeau de Léonard de Vinci.
Article paru dans le numéro 138 d’Hôtel & Lodge.