À deux pas des Champs-Élysées, le Lancaster, institution de l’hôtellerie parisienne, entretient son caractère exclusif jusqu’au 8e étage où se niche sous les toits un écrin intimiste : le Lancaster Private Spa.
Texte Céline Baussay
Le Lancaster n’est décidément pas un hôtel parisien comme les autres. Alors que nombre d’entre eux aménagent leur spa en sous-sol, se privant de lumière naturelle, le 5-étoiles presque centenaire a installé le sien à l’étage le plus élevé, dans une suite à double exposition avec une vue panoramique exceptionnelle, de la tour Eiffel jusqu’au Sacré-Cœur. Lui offrant même le privilège d’un balcon filant, avec un lit de repos et une table basse où déposer son infusion… Missionné pour la rénovation globale de l’hôtel, l’architecte Jean-Philippe Nuel a composé ici, entre les plafonds pentus de part et d’autre, un décor raffiné et apaisant, avec panneaux de bois clair, moulures, voilages blancs et fauteuils ton sur ton, tout en rondeurs.
Le Lancaster Private Spa est donc une suite de plus de 60 m2, entièrement privatisée pour chaque client qui vient seul ou accompagné d’un(e) +1. « Pour qu’ils se relaxent totalement et que le soin soit encore plus efficace, nous recommandons de profiter juste avant, pendant 30, 60 ou 90 minutes, des installations : la baignoire à remous centrale et le hammam », souligne Mathilde Suire, la spa manager. Pour les produits d’accueil en chambres comme pour sa carte de soins du visage et du corps, conçus en exclusivité pour le Private Spa, le Lancaster a choisi la marque de cosmétiques naturels, bio et végans Terre de Mars, qui s’appuie sur les vertus revitalisantes et exfoliantes de la caféine. « Pour le visage, nous utilisons la gamme complète, pour tous types de peaux, facile à reproduire chez soi. Et pour les massages du corps signature, ultra-personnalisés, l’huile corps et cheveux Résonance, nourrissante et réparatrice, à base d’extrait de café, d’huile de ricin et de jojoba. » Depuis peu, le Lancaster a entamé en complément une autre collaboration avec Manucurist pour des poses de vernis et des soins des ongles à base d’ingrédients d’origine naturelle et biosourcés.
L’esprit des lieux
7 rue de Berri, l’hôtel particulier devenu hôtel en 1930 sous l’impulsion d’Émile Wolf a accueilli de nombreuses personnalités, comme la reine Élisabeth, Clark Gable, Marlene Dietrich, qui y vécut trois ans, ou encore le peintre Boris Pastoukhoff, qui payait ses séjours en toiles, aujourd’hui exposées un peu partout. L’art de la discrétion, très appréciée des VIP, perdure dans cette élégante demeure de 44 chambres et 11 suites. Jean-Philippe Nuel a commencé par rénover la partie hébergement en 2020, ravivant son élégance et son glamour années 1930, puis le Private Spa. Ce printemps, il dévoile le nouveau look du restaurant Monsieur, où officie le chef Sébastien Giroud, et du bar à cocktails CopperBay surmonté d’une sublime verrière, qui s’ouvre sur un merveilleux patio : un havre de calme et de verdure dans l’un des quartiers les plus bouillonnants de la capitale.
Article paru dans le numéro 133 d’Hôtel & Lodge.