Le Royal Palm est une icône à l’île Maurice depuis son inauguration, en 1985. 40 ans de prestige et d’élégance. 40 ans au service de clients, célèbres ou non, fidèles pour la plupart, conquis par son accueil empreint de gentillesse et son décor paradisiaque. Sous les palmiers, la plage…
Texte Céline Baussay
Loin des tracas du monde, le Royal Palm se vit comme un îlot de bonheur et de quiétude. Les habitués – plus de 60 % de la clientèle selon Patrice Landrein, directeur général depuis bientôt deux ans – le surnomment d’ailleurs « Royal Calme »… Parmi eux, le tout-Paris du cinéma, de la télévision, des arts et de la politique d’hier et d’aujourd’hui : le réalisateur Claude Lelouch pour qui « le Royal Palm, c’est une parenthèse enchantée », la comédienne Mireille Darc qui a décrit « un endroit de paix et de grand luxe . La vie est simple, riche, belle et savoureuse »… D’autres clients moins connus en ont fait leur résidence secondaire et partagent ce sentiment d’appartenance à un club de privilégiés, à l’image de cette lady anglaise qui a découvert l’hôtel pour la première fois en 1993 et en était, en mai dernier, à son… 62e séjour. Bien sûr, elle compte parmi les personnalités invitées à célébrer, en octobre prochain, les 40 ans du palace de Grand Baie autour d’un dîner à dix mains avec les trois chefs qui ont marqué son histoire. Le fleuron du groupe mauricien Beachcomber, premier Leading Hotels of the World de l’île, vise toujours l’excellence. Ses employés, appelés « les artisans », à la prévenance de tous les instants, efficace, jamais surjouée, en sont les garants au quotidien. Et chaque année apporte son lot d’innovations et d’expériences inédites. Les plus récentes : un « teens club » pour les ados, un atelier floral au kids club, un dîner en famille sur un yacht, un barbecue romantique sur l’îlot devant l’hôtel… Les 69 suites, le bar principal, le très grand centre de fitness ont été rafraîchis et l’extraordinaire Villa Royale a été entièrement rénovée.
Le spa de 2 000 m2, l’un des plus beaux de l’île, qui porte depuis 2022 la griffe Valmont, elle aussi quadragénaire cette année, a lancé des soins et un programme de retraites bien-être exclusives sur le sommeil, le renforcement musculaire… Un restaurant asiatique, Asiya, complète l’offre gastronomique. En parallèle, le Royal Palm renforce ses engagements environnementaux et sociaux, qui lui ont valu d’être labellisé pour la deuxième année consécutive EarthCheck Gold, avec une politique de recyclage soutenue, des actions éducatives dans les écoles locales et des projets à venir comme la création d’un potager et l’organisation de collectes de déchets auxquelles les clients peuvent eux aussi participer. Tout un symbole.
Depuis 40 ans, le Royal Palm domine la scène hôtelière mauricienne. Une vraie résidence secondaire pour nombre d’habitués, assurés d’y retrouver un décor de rêve et un service parfait. © DR
Beachcomber à la loupe
Entreprise mauricienne créée en 1952, Beachcomber est à la fois un tour-opérateur et un groupe hôtelier avec huit établissements sur l’île, auxquels s’ajoutent le Fairmont Marrakech et Club Med Seychelles. Tous les ans, il lance un programme de rénovation de l’un de ses resorts : le Shandrani actuellement, qui rouvre en octobre prochain avec 69 chambres adults only, puis Trou aux Biches en 2026 et le Dinarobin en 2027. Ses points d’amélioration prioritaires portent sur la sommellerie (le groupe a créé sa propre école), les activités sportives et nautiques (tous les hôtels possèdent désormais un court de padel), le développement durable et la RSE (Beachcomber a lancé sa propre fondation et forme 300 personnes tous les ans aux métiers de l’hôtellerie) et le repositionnement de l’offre des kids clubs. La collection va s’agrandir avec Harmonie, un neuvième opus en chantier à Rivière Noire, sur un domaine de 150 hectares, avec un golf, des villas dans un premier temps, puis un hôtel.
3 questions à Stéphane Poupinel de Valencé, PDG de Beachcomber
Pourquoi le Royal Palm est-il unique, selon vous ?
C’est un palace, et il occupe en effet une place spéciale à la fois pour le groupe Beachcomber et pour l’île Maurice. Depuis 1985, il est resté une valeur sûre grâce à son site magnifique, son service irréprochable, sa gastronomie de grande qualité. Le Royal Palm est une maison avant d’être un resort. On s’y sent accueilli, respecté. Il s’en dégage une vraie chaleur humaine, à l’image de l’île Maurice en général.
Le luxe est ici dans l’humain ?
Le Royal Palm, c’est le luxe dans la discrétion, la personnalisation, la rencontre entre les clients, avec les employés. Chaque détail compte, chaque geste est calculé, mais il ne faut pas que ce soit perçu comme une mécanique. La gentillesse doit primer.
Le Royal Palm est aussi un hôtel incarné. Par ses directeurs, ses clients célèbres…
Oui, son succès, il le doit à des figures emblématiques comme Jean-Pierre Chaumard qui l’a ouvert et géré pendant longtemps. Il a su en faire un palace par son degré d’exigence et par ses qualités relationnelles. Avec des clients fidèles comme Jacques Chirac, François Mitterrand, Catherine Deneuve, Sheila, Carole Bouquet, Nelson Mandela, Rafael Nadal, qui ont construit aussi sa légende. Après lui, d’autres, comme Jacques Silvan ou Isabelle Bouvier, et maintenant Patrice Landrein, ont su garder une continuité dans la direction, avec une main de fer dans un gant de velours.
Article paru dans le numéro 141 d’Hôtel & Lodge.
