Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû / Mr Tripper
Palace entre collines, vignes et parcours d’art, Villa La Coste, au Puy-Sainte-Réparade, en Provence, forte de ses huit années d’expérience, pour coller aux désirs de ses hôtes très fidèles, vient d’ouvrir trois suites en duplex, baptisées du nom du point de vue qu’elles révèlent. Saint Cyr est l’une d’elles. André Fu, architecte d’intérieur hongkongais, proche du propriétaire Paddy McKillen, sachant son attachement au lieu et comprenant sa sensibilité, a souhaité qu’elle reflète l’approche artistique et l’activité viticole du domaine Château La Coste. Il l’a pensée, comme ses acolytes Saint Jacques et Point Sublime, telle une maison indépendante, s’articulant autour du salon à la hauteur sous plafond impressionnante, 5 mètres, d’où s’échappe un escalier en volutes de bois massif, taillé à la main.
Deux chambres, l’une au rez-de-chaussée, l’autre à l’étage, garantissent l’intimité de chacun, que l’on séjourne en famille ou entre amis. La ronce de noyer mordorée des boiseries – admirable miroir dans la salle de bains –, l’ensemble du mobilier, minibar frigo compris, réalisé sur mesure, le tombé tout en souplesse et la teinte des tentures en lin naturel, illuminent l’espace. Mais en dehors du confort extrême, de l’élégance des lieux, du service millimétré, le vrai luxe s’impose au-delà des baies et des terrasses avec la vue sans limite sur le vignoble, les collines proches du Luberon, dont certaines coiffées de quelques villages délaissés, paysage tout en douceur, changeant de formes et de couleurs, en fonction de l’heure, du temps, des saisons, tantôt juste suggéré en ombre chinoise, tantôt sculpture mouvante vert sombre.
Article paru dans le numéro 141 d’Hôtel & Lodge.
