Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû / Photo de couverture Matthieu Salvaing
Difficile de trouver plus époustouflant par sa vue sur la Seine, ses quais et la cathédrale semblant amarrer sur l’île de la Cité et qui, depuis sa réouverture le 7 décembre dernier, aimante des milliers de visiteurs. Elle est là, décor hypnotique, sa noblesse retrouvée malgré quelques échafaudages encore, avec en arrière-plan Montmartre et le Sacré-Cœur. André Terrail, troisième génération à la tête de la Tour d’Argent, en projetant le chantier de rénovation de son restaurant, imagina, avec l’architecte Franklin Azzi et les meilleurs artisans, de transformer au cinquième étage le pied-à-terre de ses grands-parents, Augusta et André, décédés, pour le louer comme une suite hôtelière très exclusive, ultra-romantique. 150 m2 de surface déclinant salle de séjour, salon, grande chambre. Moulures, parquet en point de Hongrie, souvenirs d’Augusta, meubles au design nordique et sauna dans la salle de bains en marbre, en hommage à Taria, maman de l’actuel propriétaire, Finlandaise d’origine, racontent une histoire de famille : la saga des Terrail, dont la renommée se perpétue depuis 1911 dans ce restaurant, le plus vieux de Paris, ouvert en 1582 sous le règne d’Henri III. Si les hôtes, maximum deux, le désirent, le chef Yannick Franques et le chef sommelier Victor González leur préparent un menu servi, face à Notre-Dame bien sûr, par la maîtresse de maison attachée à l’appartement. En prime, avant le dîner, champagne et atelier cocktails animé par un jeune barman. Quai de la Tournelle, plus que jamais, Paris fait tourner la tête.

Article paru dans le numéro 139 d’Hôtel & Lodge.