Mandarin Oriental, Muscat : un urbain à la mer

Au centre de la capitale omanaise, le nouveau 5-étoiles borde le sable et l’océan. À deux pas de l’Opéra, des marinas et des boutiques. Position stratégique et expérience client en une.

Texte Anne-Marie Cattelain-Le Dû

Au-delà des piscines et des jardins encore en devenir, une porte discrète mène à la digue et à la longue plage en croissant ombragée. Hop ! Bain matinal dans une mer turquoise à 25 degrés qu’aucune vague ne trouble. Histoire, 30 minutes plus tard, bien réveillée, d’apprécier, avant d’explorer l’hôtel, son petit déjeuner aux saveurs occidentales et orientales à la terrasse du Sì Breeze, l’un des trois restaurants du palace, avec l’Italien Essenza et l’Arabo-Asiatique Rawya. À l’entrée du lobby surdimensionné décoré par Xavier Cartron, l’éventail en bois de shirish, essence précieuse omanaise, chef-d’œuvre de l’artiste peintre Alia Al Farsi, avec sur chaque brin les silhouettes des femmes des onze gouvernorats en tenue traditionnelle, accueille les visiteurs. Fondateur et président de la maison Cartron d’architecture et de design, Français d’origine libanaise, familier du Moyen-Orient, Cartron a entre autres signé le palais présidentiel d’Abu Dhabi. Il maîtrise les matériaux et les couleurs en vogue dans cette partie du globe. En atteste le sol animé de tapis dessinés dans le marbre, de panneaux en bois façon claustras en cèdre ajouré, et l’incroyable luminaire central en cuivre ciselé et ses globes en verre coloré, descendant en cascade du plafond. Luminaire, comme les appliques et les lampes des 103 chambres et 47 suites, réalisé sur mesure par des artisans locaux.

30 mètres, dimension idéale de la piscine extérieure pour faire des longueurs. © DR
70 m2 minimum de superficie… Les chambres avec vue mer se prolongent par un grand balcon. © DR
Sobre, la suite présidentielle déroule ses 166 m2 entre dining-room, salon, chambres. © DR

Le lobby, cœur battant du Mandarin Oriental avec ses trois fontaines, sa Harley Davidson de collection, joue les points de rencontre. On s’installe au Sawa Lounge pour grignoter un encas ou un vrai afternoon tea servi par des hôtesses aux gestes délicats. On craque pour quelques gâteaux et viennoiseries au Cake Shop. Et, depuis quelques semaines, on franchit le seuil de la première boutique ouverte dans un hôtel par Amouage, maison de haute parfumerie omanaise. Entre nuages et escaliers, « le décor, précise Renaud Salmon, directeur de la création d’Amouage, symbolise les montagnes et les marches en pierre qui jalonnent les sentiers secrets du sultanat ». Outre cette vitrine, les résidents peuvent avoir une présentation et une consultation personnalisées dans leur suite pour choisir, bien conseillés, leurs fragrances : « Une expérience, se réjouit Nicolas Dubort, directeur général de l’hôtel, qui s’ajoute aux dîners privés orchestrés par Amouage autour des ingrédients les plus rares entrant dans la composition de leurs best-sellers, dont Guidance et Purpose, signés de Quentin Bisch, parfumeur français. » L’expérience client, expression souvent galvaudée, prend au Mandarin de Muscat tout son sens, des soirées à l’Opéra (voir encadré) aux randonnées avec un spécialiste, sur la piste du Boswellia sacra, arbre à encens, des croisières sur un yacht privé pour découvrir du large la côte ocre dentelée, le palais présidentiel et autres constructions, au TwoThree58 Club, réservé aux occupants des suites signatures avec salon, grande terrasse, coin buffet pour prendre, au calme, le petit déjeuner, le thé, un drink, voire organiser un dîner privé et bénéficier d’une conciergerie dédiée.

Réservé aux hôtes des suites, le TwoThree58 Club, pour petit déjeuner, drink, thé. © DR
Traditionnel et généreux, l’afternoon tea est servi chaque jour dans le lobby. © DR
Pièces maîtresses du lobby, le lustre en cuivre et ses boules de verre, mais aussi les trois fontaines. © DR
La plage longe l’hôtel, agréable pour se baigner et déambuler à l’heure du soleil couchant. © DR

Un soir à l’Opéra

Jouxtant quasiment The Royal Opera House, première salle lyrique de la péninsule arabique, inaugurée en 2011 par le sultan Qabous ben Saïd, le Mandarin Oriental propose des forfaits spéciaux garantissant les meilleures places pour les meilleurs spectacles tels, en mai prochain, La Traviata de Verdi mise en scène comme en 2011 par Marta Domingo, les concerts de gala de l’orchestre symphonique royal dirigé par Plácido Domingo, et encore, en première mondiale, Mémoires de l’Alhambra par la compagnie de flamenco Antonio Andrade se produisant sur les plus grandes scènes mondiales. Mais aussi, pour les spectateurs non résidents, la possibilité, après une représentation, sur présentation de leur billet, de déguster les plats signatures de l’Essenza. Belle fin de soirée.

Y aller

Avec Oman Air : Paris-CDG/Muscat, vols directs en 7 heures.
À partir de 650 € A/R en éco et 2 400 € en business.

omanair.com/fr_fr

Article paru dans le numéro 139 d’Hôtel & Lodge.

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