Texte Céline Baussay
Si les murs pouvaient parler, ils raconteraient le roman sans doute sulfureux de cet ancien cabaret parisien du début du xxe siècle, au cœur de Pigalle… L’ascenseur en laiton, les vitraux dans l’escalier et la coupole vitrée au-dessus du bar sont d’époque. Transformé en 4-étoiles et baptisé Artemisia – nom latin de l’absinthe –, ce nouveau boutique-hôtel réveille et sublime le style Art déco de ses origines. Les formes géométriques, les jeux de couleurs, les matières ramènent invariablement aux années folles. Tout un univers très fort visuellement, qui semble avoir toujours été là, juste remis à neuf. Une atmosphère étonnamment douce et paisible, au bord du trépidant boulevard de Clichy.
Des 46 chambres, la suite 603, au 6e étage, est l’une des plus réussies : côté salon, un mobilier cosy tout en rondeur, un patchwork de miroirs dorés au mur, une magnifique commode chinée, un bow-window avec une vue directe sur le Sacré-Cœur. Côté chambre, une tête de lit en velours et cuir, bleu marine, terracotta, crème et or, et des luminaires en harmonie, dont la fameuse lampe Pipistrello. Les occupants de cette suite de 35 m2 bénéficient d’un accès exclusif, pendant une heure, à la spa suite en sous-sol, à son bassin et à sa douche sensorielle. Les soins proposés portent la griffe Yon-Ka, marque française pionnière de l’aromathérapie. À noter que l’hôtel s’apprête à investir le rez-de-chaussée sur rue de l’immeuble voisin pour y créer un plus grand spa qui sera inauguré en 2025. L’histoire continue…
Article paru dans le numéro 136 d’Hôtel & Lodge.