Le Jules César – Arles

Une fois entré dans la ville, il faut longer le boulevard des Lices sur quelques centaines de mètres pour apercevoir le Jules César. À gauche du fronton, le visiteur découvre le portrait gravé dans la pierre du plus célèbre des empereurs romains et l’inscription latine Sta Viator (« Reste, voyageur »).


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De l’extérieur, difficile d’imaginer que cette façade à colonnes, très Rome antique, abrite un ancien couvent de carmélites du XVIIe siècle. Mais ce qui attend, à l’arrivée dans le lobby de l’hôtel, est plus qu’une surprise. Un coup de Trafalgar. Une éruption de couleurs. Une composition jouant avec les matières, les lignes droites et les courbes baroques du mobilier.

Le relooking de l’hôtel, qui vient de rouvrir après de longs mois de travaux, a été confié à l’enfant du pays Christian Lacroix. Contemporain en diable, graphique et chic, il bouleverse les sens des visiteurs habitués à l’ancienne version du “Jules“, comme l’appellent les Arlésiens. Il y a d’abord, dans les chambres, ces mosaïques de faiences, disposées de manière, disons… spontanée. Pour ne pas dire surréaliste. En travaillant à partir de photographies, Lacroix a également imaginé des agrandissements de monuments ou de tissus.

Des macro-interprétations, à la limite de l’abstrait, confiées au spécialiste de la moquette Ege. Du lobby jusque dans les chambres, d’épaisses toiles plastifiées, reprennent elles aussi des motifs, voire le portrait saisissant d’une Arlésienne, un tableau du XVIIe siècle revenant comme un leitmotiv dans l’aménagement de quelques-unes des 52 chambres.


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Réparties sur deux niveaux, ces dernières revendiquent un univers bariolé au rez-de-chaussée, plus « monacal et Camargue » à l’étage – une appréciation toute subjective, car il faut malgré tout savoir apprécier le style baroque du créateur, quelle que soit la chambre. “L’étage Lacroix” donne directement sur la cour. Ses passages voûtés et sa “Chambre de la Mère Supérieure” rebaptisée “Suite Lacroix” convoquent le passé des lieux. Autour du puits, un petit jardin à la française. Thym, romarin, sarriette, marjolaine et sauge sont destinés à parfumer les assiettes du restaurant Lou Marques. Là, si la salle n’a pas échappé au coup de fouet visuel, la cuisine campe sur une mise provençale traditionnelle revisitée en douceur.

La dernière étape de notre voyage ne se trouve qu’à 40 minutes de la “Petite Rome des Gaules”. Arles est coupée en deux par le delta du Rhône. Nous avons justement rendez-vous là où le fleuve rejoint la Méditerranée. Au coeur du Parc régional de Camargue et ses 40 000 hectares de nature sauvage.

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